- Avis Rédaction 15.25 /20
Dans ce combat permanent que se livrent les trois premiums allemands, aucun ne peut relâcher sa garde sous peine de se faire distancer dans la course à l’innovation. La course à l’innovation, c’est bien, mais quand elle se transforme en conquête de l’inutile (quelle est la pertinence de pouvoir personnaliser l’animation lumineuse des phares?) et qu’elle influence négativement le prix de revient (de surcroît grevé par les obligations légales, environnementales et de cybersécurité, notamment les normes européennes GSR2), il faut bien que la marque fasse des économies par ailleurs pour compenser. En l’état, il semble que ces économies passent par des choix de matériaux intérieurs (souvent de simples plastiques durs) de moindre qualité, par une finition plus aussi soignée et, en définitive, par une qualité perçue plus aussi «premium» que par le passé. Au toucher, ça sonne en effet souvent creux et léger. Ce n’est évidemment pas typique à Audi, ses concurrents (sauf Lexus) suivent la même stratégie, mais ce n’est plus cosy, ouaté, rassurant. À l’arrière, la banquette (coulissante sur 10 cm et aux dossiers réglables en inclinaison) se destine à deux adultes plutôt qu’à trois, vu l’étroitesse de la place du milieu et surtout l’imposant et très haut tunnel de transmission qui empêche de caser ses jambes confortablement. Mais l’habitabilité en elle-même, pas exceptionnelle certes, est convenable aux... quatre places, donc. Et la position de conduite, grâce à l’amplitude des réglages proposés, est parfaite.