À mesure que ses parts de marché progressent, BYD affine sa stratégie d’expansion mondiale. Après avoir signé un accord d’un milliard d’euros pour implanter une usine à Manisa, à l’ouest d’Izmir, le géant chinois a confirmé que son SUV hybride rechargeable Seal U DM-i (l'essai est à lire ici) y serait le premier modèle assemblé hors de Chine. Ce choix n’a rien d’anodin : produire en Turquie, c’est bénéficier d’un accès privilégié au marché européen tout en échappant aux droits de douane imposés aux importations venues de Chine.
Lancé en 2023, le SUV Seal U s’est déjà taillé une place sur le Vieux Continent : près de 23.000 exemplaires écoulés en douze mois, soit environ 0,2 % du marché européen. Son système hybride DM-i, à forte composante électrique, lui permet de rouler plus de 100 km sans émission locale et d’afficher des consommations record pour sa catégorie. Une proposition pragmatique, bien calibrée pour séduire les automobilistes européens rationnels avant tout sensibles à l’efficacité. En sus, BYD va développer sa gamme DM-i avec la nouvelle Seal 6 – en berline et en break (essai à lire ici) – et l’Atto 2 qui arrivera bientôt avec une telle motorisation hybride rechargeable.
Cette implantation turque marque une étape décisive : BYD gagne en réactivité, en compétitivité et en crédibilité industrielle. Et pendant que les marques européennes débattent de transition énergétique et de souveraineté, le rouleau compresseur chinois se rapproche — à portée de camion.