Avec la Seal 6 et sa déclinaison break Touring, le constructeur chinois BYD sort à nouveau de ses habitudes 100 % électriques : le suffixe « DM-i » – pour Dual Mode Intelligent – indique qu’il est ici question d’hybrides rechargeables.
Motorisation BYD Seal 6 DM-I Touring
À l’instar du SUV Seal U du même nom, la Seal 6 DM-i combine un quatre-cylindres 1.5 atmosphérique à une motorisation électrique. Ou plutôt deux : l’un des moteurs anime les roues avant, tandis que l’autre, couplé au bloc thermique, génère l’électricité nécessaire à la propulsion ou recharge la batterie.

Dans ce système, le moteur essence fait donc essentiellement office de générateur. Essentiellement, mais pas exclusivement : ce qui fait la spécificité du système hybride de BYD, c’est justement la gestion électronique « intelligente », qui détermine en continu le mode de transmission le plus efficient. Au-delà de 70 km/h – à charge partielle et lorsque le régime du moteur thermique est optimal – le quatre-cylindres peut directement entraîner les roues avant.
C’est l’un des deux cas de figure dans lesquels il intervient de façon mécanique. Et lorsqu’on sollicite toute la puissance, le moteur essence vient soutenir l’installation électrique, les deux sources d’énergie travaillant alors en parallèle...
Spécifications BYD Seal 6 DM-I Touring
Cela dit, ces situations de conduite ne représentent pas la norme, et donc, le plus souvent, c’est le moteur électrique principal qui assure la propulsion, avec ou sans l’aide du bloc essence agissant comme générateur (hybride en série). La BYD Seal 6 est déclinée en deux versions : Boost et Comfort.

Le quatre-cylindres essence développe dans les deux cas 98 ch et 122 Nm, tandis que le moteur électrique délivre systématiquement 197 ch et 300 Nm. La différence réside dans la batterie : un pack LFP de 10 kWh dans la version Boost, contre 19 kWh dans la Comfort.
Résultat : lorsque les deux motorisations travaillent de concert, la puissance combinée atteint 184 ch pour la Boost, et 212 ch pour la Comfort. Une différence à l’impact marginal sur les performances : le 0 à 100 km/h est couvert en 8,9 secondes pour la première, contre 8,5 secondes pour la seconde. La vitesse maximale, elle, est identique : 180 km/h.
Autonomie BYD Seal 6 DM-I Touring
La vraie distinction entre les deux versions s’exprime évidemment en autonomie électrique. En mode 100 % électrique, la version d’entrée de gamme annonce une autonomie WLTP de 50 km, tandis que la finition haut de gamme double ce rayon d’action, atteignant 100 km.

Car dans la pratique, le système de gestion « intelligent » ne descend pas sous les 20 % de capacité restante, car ce serait contre-productif de vider davantage la batterie. Il enclenche alors automatiquement le moteur thermique.
Selon BYD, la Seal 6 Touring – batterie pleine et réservoir de 65 litres rempli – parcourrait jusqu’à 1.350 kilomètres avant de devoir recharger ou faire le plein. Étonnamment, le constructeur ne distingue pas les deux versions sur ce point.
Recharge BYD Seal 6 DM-I Touring
En revanche, côté recharge, les écarts sont nets : la Boost se contente d’un courant alternatif à 3,3 kW, contre 6,6 kW pour la Comfort. Et seule cette dernière accepte en plus la charge rapide en courant continu (DC).

Elle peut alors charger jusqu’à 26 kW, ce qui, selon BYD, permet de passer de 30 à 80 % de la capacité en 23 minutes. Une valeur somme toute assez quelconque
Au volant BYD Seal 6 DM-I Touring
Les fiches techniques de nos deux chinoises sont incontestablement intéressantes, certes, mais ce n’est pas ce qui nous a le plus marqué. L’atout de cette BYD, c’est son confort de conduite, tant en matière d’insonorisation que d’amortissement. Le moteur thermique ne se manifeste qu’en cas de forte sollicitation.

Et comme il n’y a pas de boîte de vitesses – tout se fait via une liaison directe entre la motorisation électrique et les roues avant – le quatre-cylindres monte grimpe linéairement en régime… avec un certain niveau de bruit. Mais dans toutes les autres situations, il reste d’une discrétion exemplaire. Et si le message n’était pas encore clair, la suspension valide nos impressions.
Avec ses jambes de force MacPherson à l’avant et son essieu multibras à l’arrière, la Seal 6 absorbe les irrégularités de la route avec une souplesse remarquable. Revers – attendu - de la médaille, son comportement routier est peu incisif : ce break n’apprécie pas les enchaînements de virages rapides.
Habitacle BYD Seal 6 DM-I Touring
Ce profil de « bon père de famille » se retrouve aussi dans l’habitacle. Avec ses 4,84 mètres de long et son empattement de 2,79 mètres, l’espace est généreux à bord. Le coffre atteint un volume de 500 litres derrière la banquette, et jusqu’à 1.535 litres une fois celle-ci rabattue. À l’arrière, comme le veut la tradition chinoise, on peut presque étendre les jambes.

La garde au toit ne manque pas non plus, et le confort d’assise est simplement exemplaire à tous les niveaux, avec une mention spéciale pour les sièges avant, de véritables fauteuils !
La qualité de fabrication mérite également les éloges : le niveau d’assemblage pourrait faire rougir plus d’un constructeur européen.
Prix BYD Seal 6 DM-I Touring
La qualité de fabrication mérite également les éloges : le niveau d’assemblage pourrait faire rougir plus d’un constructeur européen. Et la gêne peut s’intensifier lorsque l’on analyse la dotation de série. Même en version Boost – proposée à 37.990 € – la voiture est généreuse (exception faite de la partie recharge, évoquée précédemment). Mais il y a fort à parier que la majorité des clients opteront pour la finition Comfort, mieux garnie encore.

Cette version bénéficie d’un bonus fiscal lié à ses émissions de CO₂ plus faibles (38 g/km contre 60 g/km pour la Boost). Prix de départ : 43.990 €. Petit bémol toutefois : les systèmes de sécurité embarqués sont particulièrement intrusifs. Comme souvent chez BYD, leur seuil d’intervention est réglé de manière trop sensible, ce qui finit par agacer.
Conclusie BYD Seal 6 DM-I Touring
Le constat est limpide : avec la Seal 6 Touring, BYD dégaine un plug-in hybride de premier ordre dans le segment des familiales. Sobre et doté d’une autonomie combinée impressionnante, spacieux et confortable, bien équipé et proposé à un tarif compétitif : rares sont les offres qui peuvent en aligner autant. Reste à peaufiner ces fichus systèmes de sécurité trop zélés…
Dans cet article : BYD, BYD Seal 6