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Essai détaillé / DS No8 FWD Long Range 245: Volte-face

Rédigé par Laurent Blairon le

La relève d’un modèle marqué par l’échec commercial suscite une question légitime: acharnement ou renaissance? Pour sa N°8, DS Automobiles voit toujours grand, mais opère un virage complet. Fini la discrétion feutrée et les modestes moteurs hybrides: place à un palace 100% électrique au style affirmé. Superficielle en apparence, cette refonte imprègne pourtant chaque fibre de cette diva moderne. Texte : Laurent Blairon | Photos : Dennis Noten

  • Avis Rédaction 16.68 /20

Lorsque l’on pense DS (et donc Citroën), que vient immédiatement à l’esprit? La suspension, évidemment. Et la N°8 est une excellente surprise. Une puissance juste, et surtout parfaitement maîtrisée. Initialement, nous pensions que les 245 ch (en fait, 280 ch grâce au pic temporaire) et les 343 Nm peineraient à mouvoir ce carrosse de 2,3 tonnes. Le temps officiel de 0 à 100 km/h en 7,8 s – soit un temps de GTi de la grande époque – reste derrière de nombreuses concurrentes. Mais ce n’est pas grave car la DS N°8 n’a pas vocation à chercher une place parmi le peloton de tête en performances, mais à défendre ses aptitudes de parfaite grande routière. De trop nombreuses électriques haut de gamme balancent trop vite tous leurs newtons-mètres: pas le temps de poser le pied sur l’accélérateur que l’on se fait plaquer dans le siège, façon Antoine Dupont en plein élan. DS a préféré calibrer le déploiement de puissance. La voiture se lance ainsi gentiment, puis prend un élan puissamment progressif (mode Sport). Cette manière de procéder rend les choses simplement plus agréables. Il en va de même en reprises où, même sur revêtements gras, en sortie de virage, impossible – ou presque – de saturer le train avant: quasi aucun patinage des roues à signaler, mais pas non plus de bridage grossier de la puissance. Le calibrage du contrôle de traction est exemplaire.
Mais au-delà de tout, il y a l’excellent travail des suspensions pilotées de série (pseudo McPherson à l’avant, multibras à l’arrière). On ne va pas parler de réelle sportivité, mais d’excellence dans la gestion des amortisseurs… ce qui pourrait revenir au même, sauf qu’il y a ici 2,2 tonnes à gérer. DS Automobiles atteint une distinction dans le toucher de route, ce qui convient parfaitement à sa vocation de carrosse de luxe.
Associées à ce long empattement de 2,9 m, gage d’une stabilité imperturbable, les liaisons au sol électroniques permettent de rouler vite dans les longs virages, même sur mauvais revêtements, sans la moindre perturbation de la trajectoire. Imperturbable.
La voiture est trop encombrante pour jouer dans les portions réellement sinueuses, certes, mais elle accepte un rythme plus dynamique sans décevoir réellement (rappelez-vous: 4,82 m, 2,2 tonnes). Le choix des pneus Goodyear Eagle F1 participe à l’excellent bilan… mais génère aussi un bémol. Leur filtrage (taille 40) est quelconque et ne peut atténuer les nuisances de hautes fréquences sur les revêtements granuleux. On préférerait sans doute les 19’’ en rapport d’aspect 60, moins flatteuses pour le look, certes, mais plus confortables.
En revanche, ils ne crissent pas dans l’effort, ce qui dope le degré de quiétude à bord.
Et ce fameux volant en «X»? Il se prête bien au jeu, car on peut le tenir étrangement, mais fermement, avec les mains «à 9 h 15», dans l’axe horizontal. Ni trop grand ni trop épais, il procure de bonnes sensations, et la direction témoigne aussi d’un réglage pointu. Aucun problème d’ergonomie pour manipuler les deux modules de commandes montés sur le moyeu central.
En résumé, les récréations sont sympas en DS N°8, mais dès nos explorations dynamiques validées, nous préférons savourer le confort royal. En mode Confort, on roule dans la ouate…
Le freinage régénératif via les palettes et le bouton One Pedal est très efficace: ce dernier mode stoppe la voiture dans des descentes marquées. Quant aux freins physiques, la DS N°8 ne mord pas agressivement ses disques, mais gère efficacement cette lourde voiture, avec une endurance certaine.
Pour le reste, vitrage feuilleté et matériaux phono-absorbants en abondance vous chouchoutent et permettent de profiter pleinement de l’excellente installation Focal 3D, du genre à harmoniser basses profondes et aigus cristallins.
Pour le confort visuel, les trois rétroviseurs sont électrochromatiques et contribuent dès lors à la réduction de fatigue et à la suppression d’éblouissement. Bon point aussi pour l’affichage tête haute, qui simule la présence d’un écran de 21’’ positionné à 4 mètres devant la voiture: complet, lisible et à la cartographie agréable à l’œil.
De la prestance, la DS n’en manque pas. Mais 4,82 m de long, 1,90 m de large et 1,58 m de haut, ça ne se gare pas au débotté. Maîtresse des grands axes, la N°8 peut se sentir à l’étroit en centre-ville, en raison d’un diamètre de braquage de 11,8 m et d’une rétrovision très relative. Cela dit, en 2025 et à ce niveau d’équipement, la caméra 360° arrondit les angles. Heureusement, car les coins, et surtout les phares, sont très exposés aux touchettes (caddies, sacs des passants, vélos) qui vous ruineraient en frais de carrossier.

Dans cet article : DS, DS No 8

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