- Avis Rédaction 16.68 /20
On vous l’accorde: la déco peut paraître (sur)chargée — finitions alu bouchonné, guillochage «clous de Paris», coutures «point perle», ou encore «toiles d’araignées» en guise de grille de haut-parleur et soleil/lune brodés sur les portes. Mais ça fonctionne, parce que c’est parfaitement assumé par DS, qui tient à marquer sa différence. Nous déplorons souvent la perte d’identité des habitacles des voitures électriques, où les écrans dominent. Ici, les designers d’intérieur ont eu de la place pour faire étalage de l’artisanat parisien et de leur créativité. Signalons aussi la finesse de l’éclairage d’ambiance, qui met les matières en valeur sans sombrer dans l’effet Luna Park. Contrairement au président Macron, le général de Gaulle aurait eu toutes les peines à caser son double mètre à l’arrière de la DS N°8. La ligne de toit fuyante tolère jusqu’à 1,85 m maximum… ce qui n’est pas mal. Avec nos 1,87 m, on tasse légèrement l’échine pour mieux se lover dans les dossiers inclinés à 30°. Les grands tibias trouveront le plancher encore un peu haut. Pour le reste, l’accueil — pour deux — est soigné et haut de gamme. Siège du conducteur reculé à fond, nous profitons encore de plus de 20 cm d’espace aux genoux. Les cuirs nappa sont magnifiques et les finitions bien exécutées, mais sans parvenir à nous distraire des plastiques de bas de porte, nettement moins flatteurs. Le toit panoramique — décoré de… rayons solaires — tamise agréablement l’ambiance.