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Opinions / Rédacteur sans filtre - Des aires pas de tout repos

Rédigé par Olivier Duquesne le 08-06-2023

Olivier Duquesne, journaliste du Moniteur Automobile, évoque sa désillusion face à l'évolution des aires de services sur nos autoroutes.

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! Aujourd’hui, Olivier Duquesne a mal au ventre en pensant à nos aires de services autoroutières.

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Durant la période Covid, quand les voyages à l’étranger étaient proscrits ou déconseillés, j’ai fait le tour des aires de service de nos autoroutes belges au printemps 2021, pour ceux qui voulaient tenter le tourisme national en attendant la réouverture des frontières. Le bilan était plutôt satisfaisant, avec quelques mises en garde. Entre temps, j’ai retrouvé certaines de ces aires lors de mes périples. Et elles me donnent l’envie de refaire mon tour du pays pour revoir mon classement. Il y a des étoiles qui vont tomber.

Indexation

Je ne parle pas trop des changements d’enseigne ou la fin des travaux pour certaines d’entre elles, mais plutôt de la différence d’impression qu’elles m’avaient donné en 2021 avec celle que je ressens en 2023. Il y a eu par exemple un tas de déchets sur une aire proche de la frontière linguistique. Plus récemment, un passage dans les toilettes d’une aire près d’Anvers, que j’avais pourtant bien notée, a tourné au désastre. La moitié des urinoirs n’étaient pas accessibles et un seul lavabo avait encore un robinet. A-t-elle été victime d’une horde de sauvages aux écharpes et cris tribaux ou son entretien laisse-t-il à désirer ? La deuxième réponse semble la plus probable alors que le prix de la pause pipi est généralement passé de 0,70 € à 0,80, voire 1,00 €. Et le « voucher », se limite parfois à 0,50 €. Dès lors, c’est un demi-euro pour un cloaque où on a presque peur de se laver les mains…

Pas terrible

Et puis il y a la nourriture, déjà pointée du doigt en 2021. Nos aires de service sont les spécialistes du sandwich humide ou plastique, des cafés bouillants trop sucrés et sans saveur, des burgers rapidement avalés et même de la fricandelle ayant végété des heures. J’aime bien parfois la « street-food » ; mais pas à chaque fois. En tout cas, je regrette le temps où autant le poulet-compote que les moules-frites ou le chicon au gratin pouvaient s’avérer savoureux malgré tout le long d’une autoroute. La France a malheureusement suivi la même trajectoire Tricatel du presque tout au fast-food. Alors qu’il y a moyen de faire tellement mieux.

À table

En Suisse, par exemple, il y a du burger et de la pizza, mais aussi de la restauration plus classique avec du choix : pâtes, poissons, viandes, légumes... Lors de mon périple vers Milan en avril dernier, j’ai même pu goûter au plaisir du service à table, comme au restaurant ! Ce qui existait encore au crépuscule du XXe siècle sur l’A1 vers Paris, par exemple. L’autoroute helvète m’a donc offert un petit moment de détente hors self-service, avec un joli paysage en prime. Et ce n’est pas la seule aire suisse qui peut se visiter sans avoir trop peur pour son estomac. Plus au sud, il y a aussi l’aire de Lainate près de Milan en Italie, avec une chorégraphie pour le cappuccino qui rappelle qu’on est bien en voyage en Italie.

Sortez !

Sinon, il y a bien sûr la technique de la sortie d’autoroute en quête aléatoire, parfois bredouille, du pittoresque d’un bistrot routier français, d’un Biergarten allemand (où il n’y a pas que de la bière), d’un eetcafé néerlandais, d’une trattoria italienne ou d’une taverne à la belge, sans prétention, mais aux mets variés et au décor unique. Et souvent, rien ne cloche à la campagne. Cela peut sembler anodin, mais un corps mal alimenté se fatiguera plus vite. Et sur les longs trajets, une bonne alimentation (pour au moins un des repas) peut devenir une alliée de sécurité routière. Sans oublier ceux qui ont des contraintes alimentaires pour raisons médicales ou qui doivent, pour des raisons professionnelles, sillonner les autoroutes tout au long de la semaine.

Attente électrique

Et puis, quand il faut attendre 20, 30 ou 40 minutes qu’une voiture électrique se recharge, un bon petit plat ou une pâtisserie digne de ce nom réduisent l’impression de perdre son temps. Et encore, il faut avoir la chance de trouver le « restaurant » ouvert. Car les heures d’ouverture ressemblent de plus en plus à celles des bureaux de poste. Il est temps que les gestionnaires de nos autoroutes y réfléchissent et repensent les contraintes imposées aux opérateurs… Dès lors, lors de mon futur re-tour des aires de services sur les autoroutes belges, en plus d’une mise à jour des bornes de recharge disponibles, je serai plus vigilant que la dernière fois sur l’hygiène des sanitaires, sur les horaires et sur les menus proposés de Furnes à Wanlin. Mais je ne me fais guère d’illusions.

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