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Opinions / Primes pour les VE : le pour et le contre

Rédigé par Piet Andries le 13-02-2024

Alors que la Flandre proposera des primes à l'achat d'une voiture électrique en 2024, Piet Andries, collaborateur du Moniteur Automobile, se pose la question du véritable objectif de ces incitants et de leur impact réel pour une mobilité "verte".

En Amérique, vous bénéficiez de remises gouvernementales si vous conduisez un véhicule électrique produit localement, la Norvège a sevré sa flotte nationale du pétrole en distribuant de généreuses subventions, et les prix "imbattables" des marques chinoises sont en grande partie rendus possibles par les subsidesr distribués par tel ou tel représentant du gouvernement. On en vient même à se demander si toute personne soucieuse de minimiser son impact environnemental prendrait encore le volant d'une voiture à batterie sans la cascade de cash... infusé.

Une certaine ambiguïté plane sur l'effet final et l'objectif réel de ces avantages "verts". Palliatif ou gage d'une mobilité climatiquement neutre ? La seule certitude est que la transition et l'obtention de l'indispensable accord de Paris sur le climat nécessiteront un soutien gouvernemental à peine budgétisé. Revient systématiquement la question de savoir si ce soutien sera alors bien raisonné et correctement dépensé. 

La Flandre versus la Wallonie

Les automobilistes wallons doivent-ils être jaloux des Flamands qui peuvent garer leur nouveau VE dans leur entrée avec un rabais de 5000 € (Cela dit, il n'y en a que quelques milliers sur un parc de huit millions de voitures et donc seulement en 2024) ? Cela dépend. En dehors d'un projet brumeux et trop ambitieux d'une grande zone à faibles émissions qui s'étendrait sur toute la région, il n'y a pas d'enthousiasme tangible au sud de la frontière linguistique pour la mobilité "branchée".

Le véhicule électrique est une affaire de voiture de société, elle-même une affaire flamande. Mais c'est précisément la raison pour laquelle la prime flamande a été introduite : elle ne doit pas aider le salarié de la classe moyenne, mais l'automobiliste particulier à acquérir sa première voiture à batterie. Derrière cette démarche se cache ce que l'on appelle l'effet Matthieu, à savoir que le gouvernement sponsorise justement cet acheteur privé de VE qui allait de toute façon se faire taper sur les doigts un jour ou l'autre. La prime n'est alors plus le coup de pouce nécessaire, mais simplement la rémission officielle d'une négociation inconfortable en concession. 

La Flandre versus le reste de l'Europe

Dans certaines régions d'Europe, la recharge premium est déjà dans sa phase suivante. Les gouvernements français et italien les mettent en place afin d'initier la couche la plus pauvre de la population aux plaisirs variés d'une infrastructure de recharge en constante évolution. La Flandre a déjà anticipé cette évolution dans une certaine mesure grâce à la prime sur les VE d'occasion, mais pour une année électorale, le pays reste anxieusement silencieux quant à l'effet de levier potentiel d'une prime pour la base de la société. C'est juste que l'affaire du climat est l'affaire de tous, et qu'il n'y a pas de mal à inclure tout le monde.

Par ailleurs, en Allemagne, il semble que les rabais ne soient pas la seule voie vers la démocratisation. La Cour suprême y a amputé le gouvernement de sa marge de manœuvre en matière de primes : aucun Allemand ne recevra un centime d'euro de plus. Et soudain, il s'avère que ce qui, jusqu'alors, était toujours d'office considéré comme une "atteinte impossible à l'équilibre du marché" survient : Volkswagen baisse les prix de toute sa famille de véhicules électriques - ce qui "n'allait jamais se faire" - et Tesla fait ensuite un geste pour réduire ses tarifs de plusieurs milliers d'euros afin de ne pas perdre de parts de marché. Se pourrait-il donc que, malgré toutes les bonnes intentions, les primes alimentent surtout les caisses des constructeurs automobiles ?

 

  

Journaliste AutoGids/ AutoWereld

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