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Essais blog / Road trip - Retour à la mère-patrie pour l’Alfa Romeo Tonale

Rédigé par Olivier Duquesne le

Une invitation de Lancia pour venir à Milan un samedi tombait juste au moment de l’essai de l’Alfa Romeo Tonale. L’idée à germer de refuser le vol pour faire le trajet en un week-end par la route.

Le logo d’Alfa Romeo est sans équivoque, la marque revendique son origine milanaise avec la croix rouge de l’étendard de Milan et le Biscione, le serpent dévorant un enfant, un monstre tué, selon la légende, par un ancêtre de la famille Visconti qui a régné sur le duché de 1277 à 1447. Dès lors, recevoir une invitation pour aller rejoindre le chef-lieu lombard le samedi 15 avril découvrir la Lancia Pu+Ra HPE alors qu’on a l’Alfa Romeo Tonale PHEV en test, cela donne envie de faire un road trip en solitaire plutôt que de prendre l’avion le samedi. L’occasion aussi de comparer, avec d’autres conditions, l’impression donnée lors d’un voyage à Londres à son volant par Frédéric Kevers.

Départ le vendredi

L’Alfa Romeo Tonale PHEV Veloce blanche de cette longue balade dispose d’un moteur essence 1.3 l turbo de 180 ch associé à un moteur électrique de 90 kW (122 ch) à l’arrière et une aide supplémentaire de 33 kW (45 ch) avec l’alternodémarreur. Au total, le SUV italien revendique 280 ch, pour entraîner quelque 1,8 tonne en 4 roues motrices. Ce sera donc ma voiture pour descendre jusqu’en Lombardie. Voyager en automobile, cela offre plus de flexibilité, mais évidemment, 900 km, cela prend forcément plus de temps qu’en avion. D’où un départ le vendredi pour éviter la route de nuit. C’est la première fois que je me lance dans un road trip pour Le Moniteur Automobile sans passager, et donc sans photographe attitré. Ce qui imposera quelques arrêts supplémentaires pour illustrer ce voyage, ne pouvant à la fois conduire et prendre des images au volant. Qu’importe. La première destination n’est pas Milan. Car cette ville a une zone basse émission avec des restrictions et péage urbain en semaine jusqu’au vendredi soir 19h30. Vu que je partais aux petites heures (5 heures du matin), je risquais de devoir attendre « bêtement » la fermeture des Area B et Area C. Je décide de faire étape près de Varese, pour profiter un peu d'une région chère à mon cœur. C’est ça aussi le voyage en voiture, s’offrir des petits détours pour le plaisir.

Batterie épuisée

Le trajet dans la semaine entre l’importateur et le bureau, puis mon domicile, a bien entamé la batterie de 12 kWh utiles (15,5 kWh bruts). Un petit arrêt au centre commercial a été l’occasion de brancher la Tonale sur une prise. De retour à la maison, il restait 4 km d’autonomie électrique. Fichtre ! Le bouton e-Save sur la console, près du levier de la boîte automatique, permet de préserver la batterie ou de la recharger en cours de route. Le coffre se remplit vite avec les sacs des câbles de recharge, une valise cabine, les vestes (il peut faire froid à la montagne) et le bac de supermarché. Avec la motorisation hybride et la batterie, il a perdu 115 l pour ne garder que 385 l. Avec, en bonus, un bouton de fermeture du hayon capricieux (il faut appuyer franchement et parfois s'y reprendre à 2 fois). J’encode la destination et c’est parti.

Pas de bel canto

L’Alfa Romeo Tonale ne peut cacher que son 4-cylindres turbo est un peu juste sans le coup de main de son moteur électrique. Il tracte le SUV avec générosité, mais avec le son aigu de la monture en difficulté. Une fois lancée, la Tonale tient le rythme beaucoup plus discrètement. Régulateur actif sur 120 km/h, direction la E411. Après une petite pause photo à Wanlin, je redémarre en oubliant d’appuyer sur e-Save. Un départ en douceur avec un petit coup dans le dos quand le thermique se remet en route. De quoi me souvenir qu’il faut appuyer sur le bouton e-Save. Pour l’instant, son utilité est toute relative, à peine quelques kilomètres ont été récupérés. Le combiné numérique donne une autonomie réaliste qui s’adapte au fur à et mesure du trajet. Les boutons sur le volant demandent un peu d’habitude. Pour changer les indications du compteur de droit, il faut d’abord appuyer deux fois sur celui avec les deux carrés avant d’utiliser la molette pour y naviguer. Laquelle sert normalement pour changer de station de radio ou de morceau de la playlist. L’infodivertissement fonctionne plutôt bien, y compris avec Android Auto.

Plein luxembourgeois

Même si le réservoir n’est pas encore épuisé, un arrêt carburant au Luxembourg s’impose. Le GPS pourtant m’a envoyé vers Longwy pour zapper le Grand-Duché (je comprendrai pourquoi au retour). Heureusement, il suffit d’un petit crochet pour faire une brève incursion sur la rue des pompes à essence de Rodange avant d’entrer en France avec le plein de SP95-E10. Le trajet en Lorraine et Alsace se passe sans encombre. Avec des paysages devenant de plus en plus agréables à l’œil, comme les Vosges en compagne de route entre Strasbourg et Mulhouse. D’ancienne génération, et bien qu’abonné à Spotify accessible depuis Android Auto sans fil dans la Tonale, j’ai toujours une clé USB de 256 GB avec des milliers de fichiers MP3 avec moi. Mais la Tonale refuse de la lire. Il me reste celle de réserve de 8 GB. De quoi pouvoir chanter (faux diront certains) à tue-tête. La joie d’être seul au volant (essayez de faire ça dans l’avion). Bizarrement, l’Alfa Romeo n’accepte pas que l’on branche une clé USB sur la prise classique et un câble pour le téléphone sur la prise USB-C à ses côtés. Nan ! Pour écouter la musique, il faut débrancher le téléphone et le recharger avec la prise de 12 V ou par induction. Voilà, c’est comme ça !

Beautés vosgiennes et alpines

Ce voyage s’effectue en respectant les limitations de vitesse, en calant le régulateur sur la vitesse maximale autorisée. C’est d’autant plus important en Suisse, très surveillée par radars. La lecture de la signalisation routière n’est pas intrusive. Elle propose, mais n’impose pas. Tant mieux, car il y avait de temps en temps des erreurs de lecture. Le Cruise control est associé à un maintien de la distance. Il vaut mieux le régler à la distance minimale, si on ne veut pas laisser un espace trop grand propice à attirer les conducteurs de poids lourds trop téméraires. Le système de maintien de voie n’est pas non plus exagérément prudent. Tout cela se passe par vibrations. Une fois la frontière helvétique et les tunnels bâlois traversés, l’autoroute devient magnifique. Époustouflante même parfois entre lacs et hauts sommets. C’est là l’essence même de ce road trip, profiter d’un des meilleurs réseaux autoroutiers du monde, tant par la qualité de son infrastructure (même sur les aires de service) que par les paysages qu’il offre aux yeux des conducteurs.

Attentes au Gothard et à Lugano

J’aurais dû me méfier. Dès le passage de la frontière, la signalisation variable indiquait qu’il y avait 5 km de file avant le Gothard. J’aurais pu choisir l’itinéraire par San Bernardino, mais c’est 80 km et 1 h de trajet en plus. Je choisis l’option Gothard. Le col étant fermé, seul le tunnel est accessible. La file faisait un peu plus de 5 km finalement, et l’attente cumulée devant les deux feux régulant l’accès dans ce tube unique de 16,9 km (qui sera doublé en 2029) a été de 50 minutes. Finalement, je n’ai pas perdu trop de temps par rapport à l’alternative via les Grisons. Malheureusement, à Lugano, un chantier et un cycliste dans un tunnel (selon l’infotrafic entendu grâce à la fonction TMC de la radio RDS) compliquent les choses. La traversée du Tessin a été chaotique. C’est par une route alternative pour éviter Chiasso et son embouteillage du vendredi soir que le trajet se termine enfin en Italie avec une météo printannière, à la douce chaleur. Je suis arrivé au gîte à 17h30, avec 1h30 de retard sur le planning initialement prévu, en tenant compte des pauses pour faire les photos, me nourrir et faire ce qu’il faut quand il le faut bien.

Plus vieille autoroute du monde

Après un rapide petit déjeuner, la journée débute par quelques routes sinueuses. L’occasion de tester les très attirantes palettes de changement de rapport qui ont en fin compte une utilité toute relative. En mettant le bouton DNA sur « D », au lieu du « N », la sportivité est surtout agaçante pour les tympans. C’est donc avec le mode normal que je vais rejoindre le contournement de Varese, l'A60, avec un péage sans barrière. Ayant un boîtier de télépéage international associé à l’immatriculation, il n’y a pas de démarche à faire. Ce petit ustensile permet aussi de franchir les péages traditionnels français et italiens via le couloir spécial à 30 km/h. Me voilà sur l’A8-E62 en direction de Milan. Ce trajet entre Varese et Milan est le plus vieux tronçon autoroutier du monde. Cette première vraie autoroute a été inaugurée le 21 septembre 1924. Cela fera donc bientôt un siècle !

Café étonnant

L’aire de services de Villoresi Ovest à Lainate mérite un arrêt. Son bâtiment circulaire datant de 1958 (on aimait les sphères à cette époque) est unique. Impossible de résister, prenons-y un cappuccino dans un décor d’une autre époque avec l’effervescence propre des Italiens. Un instant suspendu que je ne suis pas prêt d’oublier. N’ai-je pas oublié de charger la Tonale sur l’une des bornes du parking ? Non, car, grâce à la destination encodée dans la navigation, Milan et sa zone basse émission, le bouton e-Save a fait des miracles. J’ai de quoi traverser la ville sans émettre. Car l’Alfa Romeo adapte la recharge en roulant ou la sauvegarde de la batterie en fonction de ce qui est encodé dans le GPS.

Parking interdit à Milan

C’est au musée des sciences et des technologies Léonard de Vinci, avec une fusée dans sa cour, que Lancia nous avait donné rendez-vous dévoiler son concept Pu+Ra HPE. Un parking à proximité me permettait de laisser la Tonale dans une ville qui n’a rien à envier à Paris en matière de circulation urbaine et de difficulté à trouver une place de parking. Avec un charme tout milanais toutefois : ses vieux trams jaunes. Après l’événement, direction l’hôtel à deux pas de la Piazza della Repubblica. Et là surprise, le parking qu’on m’avait conseillé ne veut pas m’accueillir parce que j’ai une automatique. Et oui, c’est un système à ascenseur qui apparemment n’aime guère les SUV automatisés. C’est donc un peu plus loin que je trouve où ranger la Tonale pour la nuit. Mais sans borne à disposition. La placer dans l’emplacement étriqué et progresser dans le tourniquet du silo montrent que la Tonale ne braque pas très court. Le lendemain, un dimanche, il ne fut pas aisé non plus de trouver un coin à stationnement autorisé suffisamment dégagé et typique pour faire une photo. C’est donc en bordure d’un cimetière que je peux vous prouver que j’étais bien à Milan…

La joie du dimanche

L’avantage du dimanche, c’est l’absence de poids lourds sur les routes d’Italie, de Suisse et de France. Cela va tout de suite beaucoup mieux sur l'autoroute. Pas de bouchon à Chiasso. Et au Gothard, juste une dizaine de minutes d’attente dans la petite file devant le dernier feu de régulation. En sortant du tunnel : il neige ! En cette mi-avril, en altitude, l’hiver se prolonge toujours un peu. C’est vite devenu de la pluie qui m’a accompagnée jusqu’à Colmar (France) et puis de courtes, mais fortes averses à l’approche du Luxembourg. Le régulateur de vitesse ne connaît pas le Code de la route français, puisque pour lui, pas question de proposer la vitesse réduite obligatoire chez nos voisins par temps de pluie. En outre, la commande des essuie-glaces a ses petites originalités. Par exemple : l'essuie-glace arrière s'active en baissant le commodo. Ou encore : pour moduler la vitesse ou l'automatisation du raclage de pare-brise, il faut baisser ou soulever une petite tirette sur le levier.

Éviter Strasbourg

Notez qu’à l’aller comme au retour j’ai pris le contournement ouest de Strasbourg, la récente autoroute A355. Elle est payante, entre 2,40 € et 5,20 € selon les horaires de passage, mais offre un vrai gain de temps. Cela m’aura coûté 4 € le vendredi matin et 5 € le dimanche après-midi ! Ce voyage se termine en traversant le Grand-Duché de Luxembourg, ayant encodé un arrêt pour le pétrole moins cher à Bertrange. Avec la réponse sur l’itinéraire proposé à l’aller : tout le tronçon de l’A3 luxembourgeoise entre Berchem et la Croix de Gasperich est en travaux jusqu’à la fin 2024 pour passer à 3 voies. Cela se terminera en passant par l’horripilante E411 au revêtement indigne en regard de ce que j’ai connu durant le reste du trajet. Par ailleurs, la navigation signée TomTom, a parfois eu quelques petits couacs. Elle s’est mise en mode « relance » deux fois durant ce road trip. Bien qu’ayant un forfait roaming pour utiliser la 4G et la 5G en Suisse, j’ai laissé Google Maps au repos pour tester le système proposé par Stellantis. Il a fait son rôle en anticipant le chantier au Luxembourg, mais a zappé le temps d’attente au Gothard et à Lugano pour l’heure d’arrivée.

Consommation

Le châssis de l’Alfa Romeo Tonale PHEV peut être loué : mener la Milanaise est plaisant, sauf en manœuvre, et le dos n’a pas souffert des deux fois 900 km avalés en 11 h de conduite à l’aller et ses embouteillages et 9h40 au retour. Par contre, la puissance de 280 ch semble indisponible, batterie (presque) vide. Sans l’aide électrique, le 4-cylindres 1.3 l est clairement à la peine. Les passages entre le thermique et les aides électriques nous valent parfois de petits à-coups. Cependant, le système hybride n’est pas mauvais en soi. Notre moyenne a été de 7,4 l/100 km sans avoir eu la possibilité de recharger la voiture. L’autonomie électrique ne dépassant pas les 50 km, sur un tel parcours, difficile de tabler sur moins de 6,5 l/100 km en partant batterie chargée à fond au départ et, à condition d’avoir des bornes à l’arrivée, durant le séjour et au retour. En tout cas, il faudra passer au moins 2 fois à la pompe pour éviter de rouler avec la réserve.

Conclusion

L’Alfa Romeo Tonale PHEV a traversé l’Ardenne, l’Alsace et les Alpes pour rejoindre la Lombardie confortablement - malgré des sièges pouvant être perçus comme fermes par certains - et sans embûches. Même si son petit turbo a parfois dû goulûment et tapageusement composer avec le surpoids et l’absence d’aide électrique. L’hybridation a ajouté du poids et réduit le volume de coffre. Ce type de technologie permet de faire de longs voyages sans à se soucier des recharges, même si en France et en Suisse l’infrastructure est déjà au point pour les 100 % électrique, mais pas plusieurs fois par an. Toutefois, ça n’enlève rien au charme de cette Alfa Romeo : un SUV bien dessiné, très élégant.

 

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