En quatre ans seulement, le nombre d'amendes routières pour des excès de vitesse mineurs (1-10 km/h trop vite après correction) a doublé dans notre pays : 1.982.217 au premier semestre 2022, contre 998.923 à la même période en 2018, selon les chiffres de l'institut Vias publiés par Het Laatste Nieuws et VRT NWS. Une augmentation énorme qui n'est pas tant liée au comportement de la population en matière de circulation, bien que la densité du trafic soit revenue à des niveaux connus précédemment ces derniers temps. Elle est plutôt liée à la probabilité d'être pris.
Radars tronçons et tolérance zéro
En effet, ces dernières années, de nombreux contrôles de vitesse appelés radars tronçons ont été ajoutés. Ils sont moins visibles que les radars classiques et vous ne pouvez donc pas les contourner en freinant devant le radar. En outre, la marge de tolérance a été supprimée sur la plupart des contrôles de vitesse, notamment sur les autoroutes, où vous n'étiez flashé qu'en cas d'excès de vitesse grave, afin de limiter la gêne occasionnée aux autorités administratives.
La sécurité routière, mais aussi la rentabilité
Bien que le renforcement de la répression et, par conséquent, l'augmentation des risques de se faire prendre soient principalement motivés par la volonté d'améliorer la sécurité routière en Belgique, où le nombre de décès sur les routes ne diminue plus, ces contrôles supplémentaires rapportent naturellement aussi plus d'argent. Après tout, un petit excès de vitesse vous vaudra une amende d'au moins 63 €. Et si vous multipliez ce chiffre par 2 millions en seulement six mois, les caméras supplémentaires ont rapidement été rentabilisées.
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