Modèles à venir / Un nom légendaire fait un retour inattendu : qui se souvient de TWR ?

En 2010, Tom Walkinshaw, alors âgé de 64 ans, a perdu sa bataille contre le cancer, mais son nom résonne encore. Surtout parmi les fans de sport automobile plus âgés, qui se souviennent probablement du Britannique comme d'un pilote intrépide et d'un patron prospère de l'équipe éponyme. TWR n'était pas seulement un grand nom du sport automobile, mais développait également des voitures pour la route. 

Et ce nom fait son retour, car Fergus Walkinshaw insuffle une nouvelle vie à TWR. Le fils aîné de Tom développera des voitures de route combinant "une technologie innovante et un savoir-faire traditionnel pour construire des produits de classe mondiale". Ce que Walkinshaw Junior entend par là n'est pas encore clair. Mais il promet des "créations impressionnantes" qui "rendent hommage aux succès du passé" et qui "ne seront pas limitées par les réglementations et les exigences en matière de conception" que les constructeurs classiques emploient.

TWR Performance a partagé une image de teaser, mais elle ne réfrène pas notre imagination. Nous pensons qu'il s'agit d'un restomod...

Du Mans à la Formule 1

Tom Walkinshaw Racing s'est rapidement fait un nom dans les courses de voitures de tourisme, notamment avec la Mazda RX-7 développée par TWR qui allait remporter les 24 heures de Spa-Francorchamps en 1981 - la voiture était partagée par Tom Walkinshaw lui-même et notre compatriote Pierre Dieudonné. On lui doit également le Range Rover avec lequel René Metge a remporté le Rallye Dakar 1982.

Lorsque TWR rejoindra Jaguar par l'intermédiaire de British Leyland, l'histoire du sport automobile sera véritablement écrite. Tom Walkinshaw Racing construira des voitures de course du groupe C qui brilleront à la fois dans le championnat américain IMSA et en championnat du monde d'endurance (le WSCC, comme s'appelait le prédécesseur du WEC). En 1988 et 1990, Jaguar, qui courait sous les mythiques couleurs Slik Cut, a également remporté les 24 heures du Mans.

TWR parvient à engager les meilleurs ingénieurs, tels que Tony Southgate et le toujours très jeune Ross Brawn. Grâce à ce dernier, Tom Walkinshaw passe même à la Formule 1, au sein de l'équipe Benetton avec laquelle Michael Schumacher remporte ses premiers titres en F1. Chez Ligier et Arrows, il connaît moins de succès, une période où Walkinshaw est associé à des pratiques moins licites pour obtenir un budget suffisant. Pourtant, TWR ne se laisse pas abattre. Il suffit de penser à la campagne remarquable de Volvo dans le championnat britannique de voitures de tourisme (BTCC) ou à son engagement en MotoGP.

Des voitures pour la voie publique

À la recherche de fonds supplémentaires, Tom Walkinshaw décide d'élargir le champ d'action de TWR. Ainsi, il se lance également dans le développement de voitures pour la route, qui peuvent ainsi bénéficier de l'expertise acquise en course. Il s'agit surtout de modèles sportifs comme la Saab 9-3 Viggen ou la Renault Clio V6, mais aussi de l'Aston Martin DB7, de la Jaguar XJ220 et de la Volvo C70.

Notre préférée reste la JaguarSport XJR-15, qui a été développée comme une sorte de version routière des voitures de course d'endurance de l'époque. Non seulement parce que cette supercar de 1991 est toujours aussi impressionnante, mais aussi parce que la XJR-15 a été la première à utiliser une structure en fibre de carbone ET parce qu'elle avait un V12 à l'arrière.