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Modèles à venir / Kia EV2 : l’électrique compacte produite en Slovaquie

Rédigé par Frédéric Kevers le 25-08-2025

Kia va produire sa future EV2 en Slovaquie, au sein de l’usine de Žilina qui assemble déjà le Sportage. Cette citadine électrique abordable partagera ses dessous avec la Hyundai Ioniq 2.

Une production européenne stratégique

Kia prépare l’arrivée de sa nouvelle EV2, une compacte 100 % électrique qui viendra se positionner sous l’EV3 et l’EV4. Pour ce modèle clé, le constructeur coréen a choisi de miser sur l’Europe. C’est en effet l’usine de Žilina, en Slovaquie, qui accueillera la production de l’EV2. Une décision hautement stratégique : produire sur le sol européen permet de réduire les délais d’acheminement, d’éviter certaines barrières commerciales (taxes douanières, etc.) et de répondre plus rapidement à la demande locale.

Ce choix consolide également le rôle de l’usine slovaque, déjà spécialisée dans des modèles de grande diffusion comme le Kia Sportage. L’EV2 devrait y occuper une place de choix, aux côtés de versions électrifiées, confirmant l’orientation de l’usine vers une transition accélérée vers l’électrique.

Cousine de la Hyundai Ioniq 2

L’EV2, présentée sous forme de concept lors du Kia Day 2025, pourrait ne pas être la seule petite coréenne électrique à être produite sur ces lignes de montage. Elle y côtoiera l’EV4 certes, mais pourquoi ne pas imaginer que sa « cousine » Hyundai Ioniq 2 (dont la présentation pourrait avoir llieu au prochain salon IAA de Munich) y soit également produite. En effet, rappelons que Kia et Hyundai partagent déjà des plateformes modulaires électriques et que cela relèverait d’une logique industrielle implacable. La synergie permet de contenir les coûts, d’assurer des volumes plus importants et d’attaquer frontalement le segment des compactes électriques, dominé par les constructeurs européens et désormais challengé par les marques chinoises.

Un format pensé pour l’Europe

Longue d’environ 4,1 mètres, la Kia EV2 s’annonce comme une citadine compacte au format proche d’une R5 E-Tech ou d’une Firefly du groupe Nio. À l’instar de ces dernières, elle sera uniquement proposée avec un groupe motopropulseur électrique. Son design reprendra les codes stylistiques inaugurés par le grand SUV EV9 et depuis déclinés sur les EV3, EV4 et EV6 restylée, notamment avec des lignes tendues, une face avant très verticale et des signatures lumineuses travaillées.

Les spécifications connues

Côté technique, Kia reste encore avare en détails, mais plusieurs éléments se dessinent déjà. L’EV2 reposera sur une déclinaison simplifiée de la plateforme e-GMP, avec une architecture 400 V et en traction (moins coûteuse que les 800 V des EV6/EV9) déjà découverte avec l’EV3 notamment. L’objectif : offrir un prix d’appel agressif, entre 25.000 € et 30.000 €, pour rivaliser avec les MG4 et futures compactes électriques low-cost venues de Chine.

La batterie devrait offrir une capacité de 58,3 kWh (le petit pack de l’EV3), pour une autonomie oscillant entre 400 et 450 km WLTP. Côté motorisations, Kia pourrait reprendre la motorisation « haute » de 115 ch de la Hyundai Inster suffisante pour un usage urbain et périurbain. Des déclinaisons plus puissantes, ainsi qu’une version à grande autonomie (le moteur de 205 ch et la batterie de 81,4 kWh de l’EV3 pour plus de 600 km d’autonomie, pourraient suivre. Enfin, la recharge rapide serait limitée à environ 100-120 kW, permettant un passage de 10 à 80 % en une trentaine de minutes.

Un rôle clé dans la démocratisation de l’électrique

L’EV2 a donc une mission claire : rendre l’électrique accessible à un public plus large. Jusqu’ici, les modèles EV de Kia se situaient dans des segments supérieurs, avec des tarifs dépassant souvent les 40.000 €. L’arrivée de l’EV2 permettra de s’attaquer à la base du marché, là où se joue l’essentiel des volumes en Europe.

Avec sa production locale, son prix compétitif et sa fiche technique pragmatique, la Kia EV2 s’annonce comme une rivale sérieuse des Peugeot e-208, Renault 5 E-Tech et Citroën ë-C3 notamment. Mais elle aura également à affronter la pression croissante des marques chinoises, dont les BYD Dolphin Surf et Firefly. Un match qui se jouera autant sur le terrain des concessions que sur celui des perceptions : Kia devra convaincre qu’une électrique produite en Slovaquie peut être à la fois abordable, fiable et désirable.

 

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