Transformer l’usine de Forest pour passer de l’A1 à l’e-tron n’a pas été une mince affaire. Audi a investi plus de 600 millions d’euros sur le site bruxellois pour un chantier qui a duré 2 ans et demi. Il fallait notamment construire l’sunité des batteries. Mais ce n’est pas tout. La structure même d’une partie de l’usine a dû être renforcée. En effet, l’e-tron est bien plus lourde et volumineuse que les A1 et, bien avant encore, que les Volkswagen Polo et Audi A3. Dès lors, une nouvelle structure portante a été construite. Un travail qui a notamment nécessité l’utilisation de 22.000 m³ de béton et 7500 tonnes d’acier !
Batteries
Le changement le plus visible, pour ceux qui connaissent le site, est l’édification d’un nouveau bâtiment à côté de la tôlerie. Celui-ci accueille la fabrication des coques de batteries. Ces dernières, indispensables, sont produites à Bruxelles avec des cellules lithium-ion fournies par LG Chem. Le processus a été automatisé au maximum et le niveau de sécurité est très élevé pour éviter tout risque d’incendie. De plus, le personnel doit veiller à ne pas entrer en contact avec du courant à haute tension.
L’emploi
Entre l’assemblage d’une voiture classique comme l’A1 et la très technologique et électronique e-tron, il y a pas mal de différences. Le personnel a donc suivi des cours d’initiation à la technologie électrique. Au cumul, cela fait 200.000 heures pour réapprendre le métier. Il y a aussi de nouveaux arrivants : 300 à 400 personnes qu’il a fallu former. Toute une partie du personnel, qui comptera 3000 personnes, sera d’ailleurs affecté à la fabrication des batteries.
La chaîne
Alors que la chaîne des A1 a continué à tourner, Audi réfléchissait aussi à l’organisation au sein de l’usine. Les lignes ont été remplacées une à une. Tout en continuant à s’occuper de l’A1. Après l’arrêt de production fin juillet de la citadine, tout a été adapté au nouvel arrivant. La reconfiguration pour l’e-tron a notamment nécessité l’arrivée de 200 nouveaux robots. Enfin, l’usine se veut la plus neutre possible en CO2 tout en réduisant l’impact environnemental. D’où l’installation d’une surface de 37.000 m² de panneaux solaires et, entre autres, des pompes à chaleur, un circuit électrique à basse température, un traitement des eaux usées et un système de récupération de l’énergie pour chauffer les bâtiments.