Le redémarrage débute par les sites de Wolverhampton (production de moteurs) et de Birmingham (assemblage de batteries), suivis des usines de tôlerie et de peinture de Castle Bromwich, Halewood et Solihull. Cette dernière, essentielle pour la fabrication des Range Rover et Range Rover Sport, joue un rôle clé dans la relance du groupe.
Les lignes d’assemblage reprendront dans les jours à venir, selon un calendrier encore ajustable. La production redémarrera d’abord en Slovaquie, à Nitra, où sont construits les Land Rover Defender et Discovery, avant de s’étendre progressivement aux autres sites. L’usine de Halewood, en pleine transformation pour accueillir la future génération de véhicules électriques, restera en revanche à l’arrêt pour encore quelques semaines. Le constructeur insiste sur une reprise « contrôlée et progressive », afin de garantir la stabilité de ses opérations et de sa chaîne d’approvisionnement, sévèrement perturbée par l’incident.

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Soutien aux partenaires industriels
L’interruption de plusieurs semaines a mis à mal de nombreux fournisseurs, dont certains ont dû réduire leur activité ou procéder à des licenciements. Pour éviter un effondrement de son écosystème industriel, JLR a mis en place un plan de soutien financier, permettant d’avancer les paiements à certains partenaires stratégiques. Une mesure rare, rendue possible par la solidité financière du groupe. Les autorités britanniques ont, de leur côté, garanti un important prêt destiné à préserver les emplois et à sécuriser la reprise. Une aide jugée essentielle pour stabiliser la filière automobile du pays, particulièrement fragilisée depuis la pandémie.
Une épreuve révélatrice
L’attaque du mois de septembre a mis en lumière la vulnérabilité croissante des grands constructeurs face aux menaces numériques. Les systèmes de gestion de production, de commandes et de logistique avaient dû être mis hors ligne, paralysant entièrement les opérations de JLR pendant plusieurs semaines. Le constructeur n’a pas encore communiqué l’ampleur exacte des pertes financières, mais les conséquences sur le volume de production du trimestre devraient être significatives. Cet épisode souligne, une fois encore, combien la dépendance aux systèmes connectés rend les chaînes industrielles sensibles aux perturbations extérieures.

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Malgré cette épreuve, JLR affiche sa volonté de tourner la page et de reprendre sa trajectoire de modernisation, centrée sur l’électrification et la montée en gamme de ses modèles. La relance actuelle, menée avec prudence, vise autant à rétablir la production qu’à renforcer la résilience d’un groupe plus que jamais conscient des défis du numérique.