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Nouveau modèle / Nissan Qashqai : Qashqai 3.0

Le premier Qashqai s’inscrivait en pionnier comme crossover. Une niche un peu surpeuplée aujourd’hui. C’est pourtant sur ses épaules qu’a posé le salut de Nissan, alors dans une passe difficile. Cette troisième génération porte donc de grosses ambitions.

En arrivant en 2007, le premier Qasqhai faisait figure de pionnier et pouvait se permettre alors un physique un peu passe-partout, nettement plus lisse que celui de l’exubérant Juke qui allait suivre 3 ans plus tard. Mais le succès allait être au rendez-vous et aujourd’hui, toutes générations confondues, il s’en est vendu plus de 3 millions en Europe. La recette était la bonne.

CMF-C

Profitant de son Alliance avec Renault, Nissan fait reposer cette 3e génération sur la plateforme CMF-C du groupe. Le style est dorénavant plus affirmé, notamment via cette calandre spécifique qui ne s’excuse plus d’arborer en grand le sigle de la marque. Par rapport à la deuxième génération, toutes les cotes extérieures sont à la hausse, qu’il s’agisse de l’empattement (+ 20 mm), de la longueur hors-tout (+ 35 mm), de la largeur (+ 32 mm) ou encore de la hauteur (+25 mm).

À 4,42 m de long désormais, il se pose en concurrent direct d’un Opel Grandland X ou d’un Peugeot 3008 par exemple. Malgré ces dimensions à la hausse, le nouveau venu est 60 kg plus léger (grâce notamment à des portes, des ailes avant et un capot en alu) et sa structure est 41% plus rigide que précédemment. L’habitabilité progresse elle aussi logiquement, notamment le dégagement aux genoux à l’arrière (+ 28 mm) et la garde au toit à l’avant (+ 15 mm), tandis que le volume de coffre s’accroît de 50 litres, un coffre accessible via un hayon «mains libres» dans certains cas. Singularité dans son segment, ce nouveau Qashqai propose des jantes pouvant atteindre jusqu’à 20 pouces!

En bon crossover, il reste disponible en traction ou en transmission intégrale, celle-ci étant d’office prévue avec la version la plus puissante du 1.3 turbo essence de 156 ch. Mais elle reste disponible en option sur la version d’accès de 138 ch, les deux versions étant équipées de de la micro-hybridation 12V connue de la génération précédente depuis 2018. Bien entendu, la boîte manuelle compte 6 rapports, la boîte à variation continue Xtronic, dont on nous dit qu’elle a reçu des évolutions destinées à atténuer son effet «moulin à café», étant prévue en option. Fait rare dans le segment, le Qashqai assure sa vocation tout chemin avec ses 5 modes de conduite, couplés à la transmission intégrale: Standard, Eco, Sport, Neige et Tout terrain. Un vrai petit Land !

e-Power !

Si le Diesel a disparu du catalogue, le Qashqai est désormais aussi disponible dans une version 100% électrique, dénommée e-Power. On y trouve certes toujours un petit moteur thermique à taux de compression variable, mais celui-ci ne sert que de générateur pour charger la batterie en cas de besoin. Il n’entraine donc jamais directement les roues, qui restent actionnées uniquement par le moteur électrique de 140 kW/190 ch. Le moteur thermique fonctionnant le cas échéant à régime constant, comme un groupe électrogène, il consomme paraît-il très peu, sans qu’aucun chiffre ne soit annoncé à ce stade.

À noter que le système permet aussi une conduite «one pedal» ; la régénération d’énergie cinétique est telle qu’elle va jusqu’à arrêter le véhicule, si bien qu’il est possible, avec un peu d’habitude et d’anticipation, de ne jamais utiliser la pédale de frein. La question qui se pose étant de savoir si cette version e-Power sera bien considérée comme 100% électrique pour avoir accès aux incitants qui y sont associés et aux zones basses émissions présentes et à venir, malgré le fait qu’elle possède ce «range extender» thermique qui n’entraîne donc jamais directement les roues.

ProPILOT perfectionné

Le nouveau Qashqai arrive forcément très connecté et cela passe par une évolution de son système ProPILOT. Celui-ci peut gérer désormais seul l’avancement, le maintien d’une distance de sécurité, le ralentissement, voire l’arrêt et le redémarrage de la voiture dans certaines conditions, adapte aussi la vitesse par rapport aux signaux routiers et tient compte des instructions de la cartographie pour anticiper les embranchements, les sorties d’autoroute… et moduler la vitesse en conséquence. Il communique aussi avec les radars d’angle mort et actionne une résistance dans la direction si un changement de voie inopportun est détecté.

Le système détecte également un véhicule en mouvement en cas de marche arrière à l’aveugle, lors de la sortie d’un emplacement de parking par exemple, et lit la fluidité du trafic au-delà de la voiture qui précède pour anticiper tout ralentissement «en accordéon». Par ailleurs, le wifi embarqué peut raccorder jusqu’à 7 appareils différents. Si vous disposez à la maison d’une enceinte connectée Google Assistant ou Amazon Alexa, vous pouvez aussi envoyer une adresse directement dans le GPS de la voiture grâce à la fonction «Home-to-Car». Mais que restera-t-il donc aux Classe S ?

Arrivant dans un segment de marché autrement plus encombré qu’à ses débuts, le Qashqai se renouvelle toutefois habilement pour continuer à y jouer un rôle majeur, en capitalisant sur les acquis des deux générations qui l’ont précédées. Mais en apportant la touche de modernité et de connectivité nécessaire, paraît-il, actuellement. Il arrivera dans les showrooms belges au cours de cet été.

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