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Essai détaillé / Kia EV9 99,8 kWh AWD GT LINE: L'exemple par le haut

Rédigé par Frédéric Kevers le

Avec son gabarit généreux, son style anguleux et son habitacle spacieux, l’EV9 s’érige en porte-drapeau de la gamme Kia. Aussi technologique que pratique, ce mastodonte sous tension sait attirer l’attention. Mais la concurrence doit-elle se faire du mouron? Texte : Frédéric Kevers | Photos : Jonathan Godin

  • Avis Rédaction 16.95 /20

Le Kia EV9 est grand, spacieux et technologique, mais comment cela se traduit-il sur le plan dynamique? Il se distingue avant tout par un un évident confort de roulage, en dépit des grandes roues de 21’’ qui laissaient craindre un filtrage trop sec. Au contraire, les suspensions compensent remarquablement et génèrent un toucher de bitume remarquable. Combiné à des sièges aux réglages amples, à la sellerie en faux cuir (végan) de qualité et au maintien bien agencé, le châssis de l’EV9 installe une sérénité délicieuse, renforcée par une insonorisation de très haut vol. Certains bruits de vent persistent au sommet des montants A à plus de 120 km/h, maisils ne sont jamais gênants grâce au vitrage acoustique. Quant aux bruits de roulement, point faible récurrent des électriques, ils sont ici presque imperceptibles. Tout juste les perçoit-on «de très loin» sur des revêtements plus rugueux, sans que cela ne perturbe la quiétude de l’habitacle.
Dans sa définition GT Line AWD, les deux moteurs électriques de l’EV9 lui confèrent une transmission intégrale et développent 384 ch de concert pour un couple de 700 Nm. Une cavalerie somme toute raisonnable eu égard aux 2,7 tonnes, mais largement suffisante pour assurer des accélérations et reprises volontaires. La poussée initiale est franche mais jamais brutale grâce à un calibrage intelligent de l’accélérateur. Jamais sportif, mais véloce en ligne droite, l’EV9 ne se désunit pas dans le sinueux, du moins si le mode Sport est sélectionné. Les mouvements de caisse semblent alors mieux endigués, la réponse à l’accélérateur devient plus réactive  et la pédale de freins gagne une attaque plus franche tout en lissant parfaitement la transition entre freinage classique et freinage régénératif. Dépourvu de roues arrière directrices, le grand SUV électrique manque d’agilité mais profite d’une direction à la consistance bien étalonnée, quoique toujours avare en retour d’information. Le sprint et le slalom ne constituent bien entendu pas la tasse de thé de cet engin et les évolutions plus fluides entreprises à un rythme plus souple mettent en exergue le toucher de route ouaté de ce salon sur roues. Outre le mode Sport, trois autres modes de conduite sont proposés : Eco, Confort et MY. C’est ce dernier, personnalisable, qui a notre préférence en combinant le réglage Eco de la paire de moteurs à la direction Sport. En plus, Kia propose quatre niveaux de sensibilité du freinage régénératif allant de la roue libre classique (niveau 1) à la conduite one pedal. Cette dernière, particulièrement efficace et puissante, stoppe sans problème un EV9 avec 7 adultes à bord – lisez: de plus de 3 tonnes – en forte pente depuis une vitesse de 50 km/h. Sur les grands axes, le niveau 1 ou 2 assurent une meilleure fluidité et restent facilement modulables via deux palettes au volant.

Dans cet article : KIA, KIA Ev9

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