Essai détaillé / BYD Atto 2 45 kWh : La conquête se poursuit

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, rappelons que BYD (pour Build Your Dreams…) est un géant privé chinois né en 1995, qui s’est d’abord spécialisé dans les batteries lithium-ion de téléphone (notamment pour Nokia et Motorola) et ordinateurs portables, avant de se lancer dans l’automobile en 2003. La marque est réputée pour ses batteries technologiques et fournit même ses piles à de grands constructeurs automobiles européens et japonais, mais aussi à Tesla pour certaines versions.

Ces dernières années, BYD est en croissance constante, se battant avec Tesla pour le titre de plus grand fabricant mondial de voitures électriques. Rien que ça! La marque croît aussi en Belgique, avec une hausse des immatriculations de 343% l’an dernier et d’environ 80% sur le premier semestre de cette année, bien que les chiffres restent toujours faibles dans l’absolu, avec 553 immatriculations en 2023, 2.500 en 2024 (contre par exemple 50.000 pour BMW, leader incontesté de notre marché) et environ 1.500 immatriculations sur la moitié de cette année.

La gamme de produits s’élargit de mois en mois, avec désormais sur notre marché une famille électrique de 8 modèles, allant de la citadine (Dolphin Surf) au tout gros SUV (Tang), en passant par la berline (Seal), le crossover (Sealion 7) et plusieurs SUV compacts, dont ce nouveau petit Atto 2, qui vient se poser sur le segment très disputé des SUV urbains, avec pour argument fort un rapport prix/équipement intéressant.

LE CONCEPT

L’Atto 2 est le plus petit SUV de la gamme BYD. À 4,31 m, il affiche presque pile-poil la même taille que les Citroën C3 Aircross, Hyundai Kona, Kia EV3, MG ZS EV (qui reste disponible jusqu’à épuisement des stocks mais sera remplacé par le S5 EV), Opel Frontera et Peugeot e-2008. Si certains concurrents se déclinent aussi en versions à essence ou hybrides, point de pistons sous le capot ici, mais uniquement des ions: l’Atto 2 n’est proposé qu’en version électrique. S’il est nouveau chez nous, ce SUV existe déjà depuis le printemps 2024 en Chine, où il est baptisé Yan Up.

Techniquement, le modèle repose sur la plateforme «e-Platform 3.0» du constructeur, une structure dans laquelle la batterie contribue à la rigidité de la caisse car elle est intégrée au châssis, le couvercle supérieur du pack faisant office de plancher pour l’habitacle. Cette «e-Platform 3.0» sert aussi de base à plusieurs autres BYD, dont la Seal mais aussi le SUV Atto 3 ou encore la compacte Dolphin, de longueur quasi identique au SUV qui nous occupe ici.

Sur notre marché, la gamme Atto 2 est actuellement très limitée, puisque l’on ne trouve qu’un seul ensemble moteur (177 ch)/batterie (45,12 kWh bruts et presque autant utilisables). Notons qu’en Chine et sur d’autres marchés internationaux, l’Atto 2 est aussi proposé en version de base avec un moteur de 95 ch et une batterie de 32 kWh, soit une déclinaison qui ne devrait pas arriver chez nous. L’Atto 2 sera en revanche disponible en Belgique en fin d’année avec une plus grosse batterie (60 kWh, comme dans la Dolphin) pour une autonomie officielle tournant autour de 420 km.

En ce qui concerne équipement, le client n’a pas beaucoup de choix de personnalisation, puisque le modèle n’est livré qu’en deux exécutions (Active ou Boost) et sans liste d’options. Le seul point de personnalisation est le choix de la couleur. Et là aussi, c’est limité, avec seulement quatre teintes disponibles, à savoir gris, blanc, vert et noir. Pas d’autres options au programme mais, comme on le verra plus loin, l’équipement de série est très bien fourni. Rien de révolutionnaire pour ce qui concerne le look cette fois: ce modèle, dessiné sous la houlette de Wolfgang Egger (un ancien de chez Audi, Alfa Romeo ou encore Lamborghini, devenu chef du design de BYD), affiche un style plutôt classique qui ne fait pas se retourner les têtes. Seule originalité: des inserts contrastants au niveau des bas de caisse, censés donner un petit côté baroudeur.