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Opinions / Rédacteur sans filtre - Vendez-nous du bons sens

Rédigé par Laurent Blairon le 04-05-2023

Cette semaine, face à la profusion de SUV - électrifiés ou non - et de nouveaux modèles toujours plus impayables, Laurent Blairon se demande où est passé le bon sens qui nous a valu les Mini, Fiat 500, VW Coccinelle ou Citroën 2CV d'antan.

Au-delà de leur rigueur journalistique et de leur point de vue de professionnels de l’automobile, les membres de la rédaction sont avant tout des automobilistes et des citoyens lambda. Dans « Rédacteurs sans filtre », c’est le cœur qui s’exprime avant tout ! 

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Laurent Blairon - Moniteur Automobile

Récemment, je déambulais dans les allées du Salon Techno Classica d’Essen, en Allemagne, haut lieu de la voiture de collection et où je ne me lasse pas d’admirer ces dinosaures sur roues, excessifs ou audacieux, qui vrombissaient autrefois sur nos routes et qui plus jamais ne tomberont des chaînes de production. Énormes Américaines par-ci, bolides italiens V8 ou V12 par-là… Or, au-delà de ces délires mécaniques, Techno Classica me rappelle aussi que le bon sens automobile, simple et pas cher, est une très vieille idée !

Alors que les Nations Unies prévoient que 6,6 milliards de personnes vivront dans des grandes agglomérations en 2050 et que le parc automobile va atteindre, vers 2030, le seuil des 2 milliards, les grands constructeurs automobiles désinvestissent dans les citadines et s’activent prioritairement à nous vendre d’encombrants SUV et/ou berlines électriques… de plus en plus impayables pour la majorité des particuliers. Le marché manque cruellement de petites berlines accessibles. Je sais, elles sont de moins en moins rentables, simple logique économique des constructeurs historiques coincés dans leur logique de rentabilité… et par des autorités politiques aveugles.

«il y a longtemps, on synthétisait à merveille mobilité, sens pratique et économie.»

Et dire qu’il y a bien longtemps, on synthétisait à merveille mobilité, sens pratique et économie. Un exemple ? Si la première Mini d’Alec Issigonis apparaît à la fin des années 50, c’est en raison – déjà – de problèmes géopolitiques liés à la crise du Canal de Suez provoquant un rationnement du pétrole : il fallait des voitures économiques. Si l’on a vendu tant de Mini, de Fiat 500, de Cox ou de Deuches, c’est parce qu’elles étaient économiques. 

C’est un comble que toutes les ingénieuses et innovantes petites autos furent imaginées à une époque où le pétrole abondait et, surtout, alors que le parc automobile mondial n’était encore qu’une fraction de ce qu’il est aujourd’hui. Car soixante ans plus tard, on a le nez dans le mur. On (les banques, les constructeurs) a tout organisé pour que les masses s’offrent des voitures toujours plus grandes et chères. La classe moyenne n’a pas manqué d’attiser le feu, cherchant pendant des décennies à se hisser dans le confort et le paraître, à toujours rouler au-dessus de ses besoins et de ses moyens, voire à posséder plusieurs autos en même temps. Jusqu’à ce que, récemment, la transition vers la voiture électrique complique sérieusement la donne. La dernière carte des grands constructeurs est désormais de proposer aux particuliers de louer et/ou partager leur voiture… Et là, on n’est plus dans le bon sens, mais dans le « panique à bord ». Pendant ce temps-là, des outsiders (ou visionnaires) se lancent dans le nouveau genre des microvoitures électriques, type AMI, Silence et Microlino et Cie. Aujourd’hui, on les regarde encore avec dédain. Mais demain, peut-être vont-elles s’imposer, comme les Mini, Fiat 500 et 2CV autrefois ? On n’aura pas d’autre choix que de les acheter. D’abord et surtout parce qu’elles sont moins chères. Et peut-être apprendra-t-on à les aimer et que les visiteurs de Techno Classica édition 2083 les admireront. Une bonne idée, une innovation, c’est souvent une idée qui, au début, ne convainc pas tout le monde. On dit que l’histoire serait un éternel recommencement.  

 

 

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