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Mobilité / Mobileye : des robotaxis dès 2022 en Allemagne et en Israël

Rédigé par Frédéric Kevers le 09-09-2021

Mobileye, filiale d’Intel, va lancer un service de covoiturage utilisant des robotaxis en 2022. Les deux premiers pays qui en bénéficieront seront l’Allemagne et Israël avec des ambitions d’expansion.

À l’occasion du salon IAA de Munich, Mobileye – filiale d’Intel – a annoncé son intention de lancer un service de taxis à conduite autonome en Allemagne à Munich et en Israël à Tel-Aviv dès 2022. Ce service utilisera un modèle de véhicule électrique à 6 places et se fera en partenariat avec Sixt, société de location de voitures.

Nio autonome

Pour son service de robotaxis, Mobileye a conclu un accord avec le constructeur chinois Nio, spécialisé dans les véhicules électriques et qui fournira un crossover à 6 places en version autonome. Au lancement du service, l'être humain reste au volant et responsable du fonctionnement du véhicule lorsque le système SuperVision est activé. Ce système se base sur deux des systèmes EyeQ5 de Mobileye sur une puce et utilise 11 caméras et autorise la conduite mains libres et des capacités de stationnement automatique.

À l’horizon 2025, Mobileye compte exploiter des SUV haut de gamme Zeekr du groupe Geely et a conclu à un partenariat avec l’équipementier allemand Schaeffler pour développer un skateboard qui servira de base aux futurs robotaxis et navettes, voire à d'autres véhicules utilisant le système automatisé de niveau 4 de Mobileye, baptisé Mobileye Drive.

Cadre réglementaire

Les robotaxis seront la propriété de Mobileye mais seront exploités par Sixt – qui se chargera de l’entretien des véhicules - et MoovitAV, version actualisée de la marque de mobilité acquise par Mobileye en 2020. Le service sera lancé à Munich à la mi-2022 et vis plusieurs dizaines de véhicules en 2023.

« Le plan prévoit environ 50 véhicules sans conducteur de sécurité humain pour commencer, puis nous nous développerons en fonction du paysage réglementaire du moment en dehors de l'Allemagne. » (Amnon Shashua, CEO de Mobileye)

Le choix de l’Allemagne et d’Israël s’explique donc principalement par le fait que le cadre réglementaire y est plus favorable à la conduite autonome. L’expansion européenne dépendra donc de l’évolution des lois de circulation dans les différents pays de l’Union Européenne.

Double sécurité

Pour assurer une conduite autonome sûre, Mobileye ne se limite pas à un réseau de caméras embarquées, estimant que ce n’est pas suffisamment sûr. Mobileye travaille donc sur une seconde couche de surveillance appelée « couche de redondance » qui doit permettre de rendre la conduite autonome réellement plus sûre qu’avec un conducteur « passif » en surveillance derrière le volant.

Que faut-il en penser ?

De manière générale, les expériences de conduite autonome ne se sont pas souvent révélées ultra-sécurisées, mais le problème ne vient pas forcément des véhicules et de leur système de conduite autonome, mais très souvent des infrastructures et du cadre légal. Il sera intéressant de voir comment évolue cet aspect réglementaire et l’efficacité des doubles ou triples systèmes de sécurité pour déterminer si ce segment du transport de personnes peut représenter un marché pertinent pour des véhicules autonomes. Toutefois, tant que le facteur humain sera de la partie en combinaison avec un facteur purement « numérique », le risque 0 n’existera pas.

 

 

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