Marché / Achat en ligne : trop tôt pour 86 % des Belges

Alors que le commerce en ligne a connu une croissance énorme en raison des restrictions liées à la pandémie de coronavirus, certains achats n’ont pas encore la cote via le clic du numérique. Selon un sondage réalisé par Traxio, 86 % des Belges affirment que la visite dans un showroom reste un élément déterminant pour valider une commande.

« L’étude menée par TRAXIO révèle que pour 86 % des consommateurs, la visite d’un showroom physique est une étape cruciale dans l’achat d’une nouvelle voiture. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les showrooms sont plus sollicités au début du processus d’achat qu’à la conclusion de la vente » (F. Rylant, porte-parole de TRAXIO)

Chacun son étape

Et Filip Rylant de poursuivre : « Les consommateurs collectent de plus en plus d’informations sur les canaux numériques, mais le bouche-à-oreille (WOM) et les visites dans les showrooms restent déterminants, malgré des différences générationnelles assez marquées. Notre étude a par ailleurs révélé que le Belge n’est pas encore prêt à acheter une voiture 100 % en ligne. »

En effet, si la majorité des Belges – toutes tranches d’âge confondues – confirme un besoin de se rendre dans un showroom physique au cours du processus d’achat d’un véhicule, les étapes concernées par cette visite varient en fonction des générations. Les plus jeunes ont tendance à multiplier les visites « physiques » tout au long du cheminement pour ensuite passer par la voie numérique au moment de la validation de la commande. Pour 55 % des personnes interrogées, la visite – physique - du showroom constitue la principale source d’informations, juste devant le site de la marque (54 %), tandis que le site spécifique du concessionnaire (29 %) ou le bouche-à-oreille (26%) gardent un pouvoir décisionnel important. Toutefois, ce constat varie en fonction des régions (Flandre-Bruxelles-Wallonie) et du genre (Homme-Femme). On remarquera que les Flamands sont plus enclins à se déplacer en showroom (62 %) alors que les Bruxellois y accordent nettement moins d’importance (36 %) tandis qu’un Wallon sur deux a besoin de s’y rendre pour acheter. Les femmes restent les plus réceptives à l’influence du bouche-à-oreille comme facteur déterminant avec 30 % pour 21 % aux hommes.

Enfin, à la question « Êtes-vous prêts à acheter de manière 100 % digitale ? », le non reste massif, même si son importance varie fortement en fonction de la tranche d’âge. Les moins de 35 ans étant les plus favorables à un achat sans la moindre interaction physique avec 10 % des 18-24 ans et 12 % des 25-34 ans, quand les plus de 65 ans opposent un refus catégorique. Plus intéressant encore, 1 jeune sur 2 refuse lui aussi un achat par voie numérique exclusivement pour l’ensemble des étapes du processus, ce qui laisse malgré tout plus d’un tiers d’entre eux avec un statut d’indécis.

Source : Traxio -
Méthodologie : Cette étude de marché a été réalisée en ligne auprès de 1 000 répondants entre le 25 et le 30 novembre 2020. Par souci de représentativité, TRAXIO a opéré une distinction entre les hommes et les femmes ainsi qu’entre les différentes tranches d’âge et les trois régions.