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Industrie et économie / Stellantis et Renault : jeu de dupes ?

Rédigé par Frédéric Kevers le 05-02-2024

Les rumeurs ont enflé récemment quant à une possible fusion entre Stellantis et Renault. Mais une telle opération aurait-elle du sens ?

Pour lutter face à l’invasion chinoise, c’est inévitable, les grands groupes automobiles « historiques » vont devoir opérer des rapprochements sous des formes qui peuvent varier : fusion, rachat, partage de technologie… Une réalité qui peut se heurter aux calendriers respectifs des différents protagonistes. Récemment, des déclarations de Carlos Tavares et de John Elkan – PDG et Président de Stellantis respectivement – couplées à la décision de Renault de renoncer à l’entrée en bourse de sa division Ampère dédiée aux véhicules électriques ont suscité des rumeurs d’un rachat ou d’une fusion entre les deux groupes. Bien entendu, les deux camps refusent de commenter ces bruits de couloir, voire les réfutent. Mais la question des enjeux d’un tel rapprochement mérite d’être posée.

Jeu politique

N’en déplaise aux « perdants » de l’histoire, la fusion entre PSA et FCA pour créer Stellantis a clairement tourné à l’avantage des « Français » qui mènent ouvertement la barque. Une situation qui inquiète les pouvoirs publics italiens qui voient d’un mauvais œil l’influence des dirigeants « bleu-blanc-rouge » sur les décisions industrielles du groupe. Ce dernier présente une évidente surcapacité de production et compte de prime abord plusieurs usines en Italie qui apparaissent surnuméraires. Dès lors, évoquer à mots couverts une possible fusion – ou rachat – avec Renault fait office de moyen de pression pour Carlos Tavares et ses ouailles à l’égard de l’Italie. Or le gouvernement italien envisagerait d’acquérir des parts de Stellantis afin de contrebalancer l’influence française au sein du groupe.

Dans le même ordre d’idées, de telles rumeurs ne manqueront pas d’affaiblir l’action du groupe Renault qui fait face à quelques difficultés financières malgré un redressement évident ces dernières années sous l’égide de Luca De Meo – un ancien de Fiat notamment – toujours insuffisant face aux énormes investissements qu’implique le développement d’une toute nouvelle gamme de modèles électriques – Renault Mégane E-Tech, Scénic E-Tech, R5 électrique et Twingo électrique – ainsi que la mise en place d’une industrie dédiée localisée en France avec le complexe ElectriCity. Pourtant, il semblerait que le gouvernement français pousse pour un tel rapprochement entre ses deux fleurons que sont PSA – pardon Stellantis – et Renault afin de renforcer sa capacité de réponse économico-industrielle à l’invasion chinoise en cours.

 

Union sans marriage

Seul hic, tant Stellantis que Renault ont investi des fortunes pour développer leurs nouvelles plateformes électriques et une fusion maintenant, sans « préparation ni concertation », ne permettrait guère de procéder à des économie d’échelle à très court terme, voire à moyen terme. Ou alors au prix d’un bain de sang social – pour reprendre l’expression favorite de M. Tavares – qui irait à l’encontre des intérêts de la France, notamment. Par contre, des synergies entre les deux groupes sur le plan du développement des batteries, du recyclage et de manière générale de la circularité industrielle avec une localisation concentrée sur l’Europe pourrait constituer un atout. Car c’est principalement dans ce domaine que les constructeurs européens – et occidentaux – disposent de la plus grande marge de progression et de consolidation pour résister à la déferlante chinoise qui s’annonce. Une démarche qui explique les discussions entre Volkswagen et Renault, pour développer une petite voiture électrique low-cost. Dès lors, plus qu’une fusion Stellantis-Renault, il y a fort à parier que l’on observera des regroupements stratégiques ponctuels entre grands groupes « historiques » dans les années à venir. En effet, si le gouvernement français - principal actionnaire de Renault et également actionnaire de Stellantis - a confirmé son soutien à la stratégie mise en place par Luca De Meo qui consiste à rester un constructeur autonome, il reste parfaitement conscient que des partenariats industriels et technologiques seront nécessaires, à l'instar de ceux récemment engagés avec Geely, Google, Qualcomm ou Saudi Aramco.

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