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Industrie et économie / Luca De Meo quitte Renault

Rédigé par Frédéric Kevers le 16-06-2025

Artisan du renouveau du groupe Renault, le patron italien a décidé de relever un nouveau défi et laisse l’entreprise française sans capitaine.

L’annonce a fait l’effet d’une bombe ce dimanche soir. Alors que l’actualité automobile était concentrée sur les 24 Heures du Mans et le Grand-Prix de Formule 1 au Canada, l’univers des quatre roues a connu une sacrée secousse. Luca De Meo quittera Renault à dater du 15 juillet prochain. Bien entendu, le conseil d'administration du groupe s'est mis en recherche d'un successeur au dirigeant italien.

Départ volontaire

Contrairement à ce qui a prévalu pour Carlos Tavares à la tête de Stellantis, nous ne sommes pas ici dans une situation qui verrait le capitaine d’industrie poussé vers la porte mais plutôt d’une décision unilatérale - nous supputons - du truculent Italien. Ce dernier aurait cédé aux sirènes du groupe Kering, spécialisé dans l’univers du luxe et dont l’actionnaire majoritaire n’est autre que François-Henri Pinault, l’une des plus grandes fortunes de France. Ce dernier ferait un pas de côté et aurait jeté son dévolu sur le patron de Renault pour diriger son groupe.

Un passage réussi

Luca De Meo quitte donc le Losange avec à son actif un bilan très positif. Arrivé en juillet 2020 dans un groupe en déliquescence suite à la chute de ses ventes et à la “désertion” forcée de Carlos Ghosn, l’Italien revenait à ses premières amours puisqu’il avait débuté sa carrière dans l’automobile chez Renault avant d’associer son nom à FIAT où il fut l’artisan de renouveau de la Fiat 500. Une formule du succès qu’il allait ensuite appliquer - différemment certes - chez SEAT jusqu’à ce que lui soit proposée la barre du paquebot Renault.

C’est sous son impulsion que le groupe français va se réorganiser avec la fameuse Renaulution. Réorganisée en quatre poles - Alpine, Dacia, Renault et Mobilize - la structure de l’entreprise a depuis lancé de nombreux modèles à succès et retrouvé une croissance de bon aloi tout en négociant intelligemment le virage de la voiture électrique. Outre l’émancipation de Dacia, on lui doit la renaissance d’Alpine et la résurrection de la Renault 5 E-Tech notamment. C’est lui aussi qui a décidé de la mise en place d’un pole “électrique” baptisé ElectriCity qui associe quatre sites historiques du groupe dans le Nord de la France pour réaffirmer l’ancrage national et européen de Renault.

Européen convaincu ?

Un attachement au “local” qui s’inscrit dans la logique de sa présidence de l’ACEA - Association des constructeurs automobiles européens - où l’Italien parfaitement francophone avait défendu l’idée d’un “Airbus de l’automobile” et une mobilisation industrielle et politique du secteur pour lutter face à l’invasion chinoise et coordonner la transition vers la mobilité électrique. Las, cet élan était un peu freiné quand les négociations avec le groupe Volkswagen n’aboutissaient pas pour le développement de petites voitures électriques abordables.

Et maintenant ?

Ce départ soudain implique un enjeu essentiel pour Renault qui devra se trouver un remplaçant aussi charismatique et lucide. Cependant, à court et moyen terme, le groupe français dispose d’une vision et d’une stratégie solide initiée par De Meo qui permet de ne pas trop s’inquiéter... à court terme.

Notons cependant que le timing de ce départ pose tout de même question. Certes, Luca De Meo a permis à Renault de sortir la tête de l'eau et de développer un solide bagage technique en matière de voitures électriques avec une gamme à ions cohérente et qualitative. Mais il quitte l'entreprise quand cette dernière doit désormais affronter un marché qui n'est toujours pas mature pour les voitures électriques et qui voit un retour au premier plan de solutions hybrides rechargeables notamment.

De même, ce départ - ou cette fuite ? - aura-t-il des conséquences néfastes sur le projet Alpine qui s'oriente vers du 100 % électrique ? Qu'adviendra-t-il de l'écurie F1 dont l'activité moteur historique a été sacrifiée sans remords et dont les résultats pipteux couplés à l'entrée dans l'actionnariat d'un fonds d'investissement américain laisse à penser qu'une revente ne serait pas incongrue ? Or, une marque comme Alpine qui base sa notoriété et sa légitimité sur l'engagement sportif peut-elle survivre à des échecs aussi coûteux ?

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