Le moment est important pour Volkswagen. Cette ID. Polo inaugure une vague de quatre citadines électriques que le groupe lancera à brève échéance. Et par la même occasion une nouvelle génération de Véwés électriques, après les premières ID. Dans son sillage arriveront l’ID. Cross, interprétation crossover de la formule, puis ses cousines techniques ibère et tchèque : Cupra Raval (jumelle sportive de l’ID. Polo) et la Skoda Epiq (clone de l’ID. Cross). Une offensive compacte, pensée pour remettre Wolfsburg au centre du jeu urbain.

Design
Après les tentatives ID.3, 4, 5 et 7, Volkswagen a compris une chose : pour les clients, une Volkswagen doit ressembler à une Volkswagen ! Pas question de tomber dans le néo-rétro avec la Polo, mais reprendre le style connu et rassurant de la famille Polo, en le modernisant sans excès. Pour l’instant, impossible de montrer autre chose qu’un prototype bardé d’adhésifs, mais nous avons pu découvrir la version définitive début décembre, du côté de Barcelone. Message aux inconditionnels : la Polo ne renie pas ses codes. Comprenez que la silhouette reste très proche de l’actuelle génération thermique. Volkswagen parle de langage stylistique « Pure Positive », orchestré par Andreas Mindt, son patron du design. Le résultat : des lignes simples, propres, bien équilibrées, sans extravagance. L’ID. Polo veut plaire au plus grand nombre, et assume une sobriété très « VW ».
Côté gabarit, la nouvelle venue affiche 4,053 m de long pour 1,816 m de large, soit quasiment du sur-place par rapport à la Polo actuelle. La différence se joue en hauteur : 1,530 m, contre 1,451 m auparavant. Un gain qui profite à l’habitabilité mais lui fait perdre un soupçon de cette allure trapue qu’on aimait bien sur la Polo VI. La carrosserie a été particulièrement travaillée sur le plan aéro : Volkswagen annonce un Cx de 0,264, valeur très basse pour une citadine.
Cette génération repose sur la nouvelle plateforme MEB+, en fait une évolution du socle électrique maison. À bord, on profite partout d’un peu plus d’espace : longueur aux jambes, largeur aux épaules, garde au toit… Rien de spectaculaire chiffre en main, mais la sensation progresse nettement. Le coffre, lui, fait un bond plus tangible : +24 %, pour atteindre au minimum 351 litres minimum. Il est bien exploité en verticalité avec un plancher réglable en hauteur. Pour le style de l’habitacle, Volkswagen garde encore le suspense : révélation début janvier. Mais l’auto que nous avons vue promet un vrai saut qualitatif… et quelques surprises. Pour les écrans, VW en a installé deux : derrière le volant et au centre...

Technique
Sous le plancher, l’ID. Polo inaugure le nouveau moteur électrique APP290, développé par Volkswagen (et produit en Chine). Il s’illustre notamment par des onduleurs au carbure de silicium, gages d’une meilleure efficacité énergétique. Il reçoit aussi un nouvel onduleur à impulsions qui assure un déploiement plus précis de la puissance et du couple ainsi qu'une gestion plus pointue de la récupération d'énergie. Tout ça au profit du confort et des sensations de conduite (plus premium). À son lancement, trois niveaux de puissance sont prévus :
- 85 kW (116 ch)
- 99 kW (135 ch)
- 155 kW (211 ch)

Une GTI plus musclée est dans les tuyaux, à 226 ch, mais ce sera pour plus tard. Cela dit, en avant goût, relisez l'essai de la Cupra Raval VZ, sa jumelle technique.
En route !
Pour ce premier contact, nous prenons le volant d’une ID. Polo 155 kW / 211 ch avec la grosse batterie de 52 kWh. Avant même de tourner la clé… pardon, d’appuyer sur Start : bonne surprise à l’installation. Nos deux grands gabarits (1,87 m et 1,97 m) s’installent à l’avant sans jouer des coudes ni tutoyer le ciel de toit. Rappelons qu’on parle ici d’une citadine. Le dessin très horizontal du tableau de bord accentue cette impression d’espace et d’air autour de soi.

Dès les premiers mètres, la confiance s’installe. Volkswagen semble avoir retenu les leçons des premières électriques parfois trop fermes… ou trop molles. Malgré les jantes 19’’ de notre prototype (la série proposera du 17’’ et 18’’ selon versions), l’amortissement n’a rien de caricatural. Les 1 515 kg annoncés sont bien contenus. Le mérite revient à une mise au point soignée :
- à l’avant, MacPherson avec des amortisseurs “haut de gamme”, normalement réservés à des modèles supérieurs ;
- à l’arrière, un nouvel essieu semi-rigide dédié aux électriques, très compact, avec de nombreux éléments pensés pour le confort et l’isolation acoustique.
Les ingénieurs nous parlent d’un comportement « proche d’une Golf 8 haut de gamme ». Sur ces routes mixtes, on comprend l’idée : l’ID. Polo progresse nettement en maturité par rapport à l'actuelle, avec un châssis homogène, sain, facile à lire. Elle rassure, filtre bien, reste stable, et donne envie d’enrouler proprement. En conduite plus engagée, l’efficacité est là, mais toujours avec une priorité à l’équilibre et à la linéarité des réactions.

Volkswagen fait bien évoluer l’ADN Polo : une citadine sûre, polyvalente, et désormais électrique sans perdre son sens de la mesure.
Timing :
- · Salon de Bruxelles 2026: ID. Polo camouflée présente sur le stand VW (avec ID.Every1 & ID.Cross)
- · 29 avril: ID. Polo World Première ® démarrage des pré-commandes peuvent commencer)
- · 15 mai: ID. Polo GTI World Première
- · Septembre 2026: voitures dans les showrooms
Dans cet article : Volkswagen, Volkswagen Polo