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Formule 1 / Formule 1 – L’œil du Moniteur Automobile : Grande-Bretagne

Rédigé par Frédéric Kevers le 04-07-2022

Qu’a retenu notre spécialiste de la F1 du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone, un grand prix à domicile pour les pilotes Mercedes qui espéraient se rapprocher des leaders et briller à nouveau.

Davantage en verve à Montréal, Lewis Hamilton et George Russel espéraient beaucoup de ce Grand Prix à SIlvertsone, devant un public acquis à leur cause et sur un tracé fait de grandes courbes rapides et d'un asphalte bien plus lisse que les derniers grand prix plus bosselés. Un terrain de jeu traditionnellement favorable à Mercedes et qui devait permettre aux Flèches d'argent de briller à nouveau au firmament jusqu'alors monopolisé par Red Bull et Ferrari. Une équipe italienne qui se devait de redresser la barre face à un Max Verstappen impérial jusqu'alors pour laisser Leclerc et Sainz rêver encore de titre mondial. Disputé devant plus de 400.000 fans - sur l'ensemble du weekend - le Grand Prix de Grande-Bretagne aura soufflé le chaud et le froid et permis au championnat de se relancer, quelque peu.

Résumé du grand prix

Après des qualifications pluvieuses qui avaient vu Carlos Sainz décrocher la première pole en F1 de sa carrière, au grand étonnement du principal intéressé, on retrouvait Max Verstappen au deuxième rang devant Leclerc et Hamilton. Un verdict qui augurait d'une course dominicale intéressante. Le départ était donné sur piste sèche - et froide - et voyait la Red Bull #1 prendre les commandes au premier virage, profitant de son choix de gommes tendres là où ses principaux adversaires avaient opté pour les mediums. Mais le drapeau rouge était brandi avant même la fin du premier tour suite à l'effroyable crash du départ entre la Mercedes de Russel et l'Alfa Romeo de Zhou. La première envoyait la seconde "sur le toit", le Chinois effectuant une glissade de plusieurs centaines de mètres la tête en bas, terminant sa course... derrière les rails de sécurité. S'en suivaient de longues minutes d'attente stressante. Au final l'unique rookie de la saison s'en sortait avec plus de peur que de mal et devrait être au départ de la prochaine course.

Le second départ était donné dans l'ordre des qualifications, la grille étant amputée des voitures éliminées par le crash inaugural. Cette fois, Verstappen partait avec les mêmes pneus que ses adversaires et ne pouvait prendre le dessus sur Sainz qui voyait même Leclerc s'emparer de la deuxième place après quelques boucles, tandis que le leader du championnat souffrait avec une Red Bull à la carrosserie endommagée et "inconduisible" selon lui. Verstappen allait s'accrocher et faire le gros dos pour décrocher les 6 points de la septième place. Au sommet de la hiérarchie, le duel fut surtout stratégique entre les deux pilotes Ferrari. Leclerc se plaignait d'être plus rapide que Sainz qui menait la course mais n'obtenait pas de consigne d'équipe. Le Monégasque devait donc attendre l'arrêt au stand quelque peu anticipé de son équipier espagnol pour prendre les commandes de l'épreuve, mais il voyait Lewis Hamilton fondre sur lui. Quelques boucles plus tard, la deuxième Ferrari changeait également de pneus tandis que la Mercedes s'emparait de la tête devant une foule en délire. King Lewis était de retour aux affaires et le septuple champion du Monde d'allonger son relais sur les pneus mediums de plusieurs boucles par rapport aux monoplaces italiennes. Il ressortait avec des pneus durs, au même titre que Sainz et Leclerc, beaucoup plus frais de 11 et 5 tours respectivement. Leclerc bénéficiait de consignes cette fois pour passer devant Sainz mais il ne parvenait pas pour autant à semer son équipier tandis que Hamilton revenait à nouveau à grandes enjambées.

Dernier acte de ce Grand Prix au demeurant animé, Esteban Ocon rangeait son Alpine en panne dans la ligne droite des stands "GT", provoquant la sortie de la voiture de sécurité. Tous les acteurs principaux de la course en profitaient pour effectuer un changement de pneus "gratuit", à l'exception notoire de Leclerc qui restait avec ses gommes dures usagées face à Sainz, Hamilton et Pérez en gommes tendres fraîches. Au restart, Sainz reprenait le leadership tandis que Pérez, Leclerc et Hamilton nous offraient plusieurs boucles de grand spectacle, la Ferrari #16 résistant vaillamment aux assauts de la Red Bull et de la Mercedes. Mais la vitesse de pointe de la RB18 du Mexicain faisait son office et permettait à ce dernier de grimper au deuxième rang tandis que finalement Leclerc devait céder la dernière marche du podium à Hamilton, mieux chaussé. La Ferrari résistera cependant aux assauts de l'Alpine d'Alonso, finalement cinquième devant Norris et sa McLaren. Verstappen, septième, devait contenir jusque dans le dernier virage la Haas de Mick Schumacher qui marquait enfin ses premiers points. Sebastian Vettel et Kevin Magnussen complétaient le Top 10 au terme d'une course menée sans brio mais avec abnégation.

Résultats de GP d'Espagne

  1. Carlos SAINZ (Ferrari)
  2. Sergio PEREZ (Red Bull)
  3. Lewis HAMILTON (Mercedes)
  4. Charles LECLERC (Ferrari)
  5. Fernando ALONSO (Alpine)
  6. Lando NORRIS (McLaren)
  7. Max VERSTAPPEN (Red Bull)
  8. Mick SCHUMACHER (Haas)
  9. Sebastian VETTEL (Aston Martin)
  10. Kevin MAGNUSSEN (Haas)

Classement du championnat du monde Pilotes

  1. Max VERSTAPPEN – 181 points
  2. Sergio PEREZ – 147 points
  3. Charles LECLERC – 138 points
  4. Carlos SAINZ – 127 points
  5. George RUSSEL – 111 points
  6. Lewis HAMILTON – 93 points

Classement du championnat du monde Constructeurs

  1. Red Bull – 328 points
  2. Ferrari – 265 points
  3. Mercedes – 204 points
  4. McLaren – 73 points
  5. Alpine – 67 points
  6. Alfa Romeo – 51 points

Tops

La sécurité et plus particulièrement le HALO, cet arceau de sécurité situé au dessus du pilote et qui a probablement sauvé deux vies ce weekend. Après un énorme crash en F2, c'est Guanyu Zhou qui peut remercier cet accessoire sécuritaire sans lequel sa glissade de près de 300 m "à l'envers" avant de se sauter au dessus des rails de sécurité pour atterrir derrière ces derniers après avoir heurté les grillages se serait soldée par une issue assurément funeste. Au final, le Chinois s'en sort avec une grosse frayeur et quelques contusions et a été déclaré apte au service pour le prochain rendez-vous, le weekend suivant à Zeltweg pour le Grand Prix d'Autriche. Même constat pour Alex Albon qui a heurté le muret des stands de face avant d'être embouti par différentes monoplaces et qui est certes resté en observation à l'hôpital mais ne déplore aucune blessure grave de prime abord. Motorsport is dangerous veut l'adage, mais la Formule 1 est de très loin la catégorie la mieux sécurisée du sport automobile à ce jour. Et tant pis si ça rend les monoplaces un peu plus lourdes...

Mercedes est-il de retour ? Que ce soit George Russel ou Lewis Hamilton, les deux pilotes Mercedes ont été à la fête durant les essais libres, comme lors des qualifications, plus particulièrement Hamilton. Et ce sous la pluie comme sur piste sèche. Et la tendance s'est confirmée en course où Sir Lewis a lutté pour la victoire à la régulière et s'offre même le meilleur tour en course ! Certes la monolace de Verstappen était endommagée, certes la Red Bull reste imbattable en ligne droite comme l'a démontré Pérez en fin de grand prix, mais les Flèches d'argent ont clairement fait un pas en avant. Bien entendu, les caractéristiques de Silverstone leur convenaient davantage, mais la progression est à souligner.

Carlos Sainz émarge enfin au cercle des vainqueurs en F1 ! Il aura fallu plus de 150 départs pour y parvenir mais c'est désormais chose faite. Opiniâtre et incisif, l'Espagnol aura fait le gros dos et accepté les consignes d'équipe favorables à Leclerc après le premier changement de pneus, mais en démontrant qu'il n'était pas moins rapide que son équipier dans la foulée. Comme en qualifications pour sa première pole la veille, Sainz a su saisir l'opportunité quand elle s'est présentée avec la safety car en fin de course et il n'aura pas failli en dépassant avec autorité et proprement Leclerc au restart avant de gérer le retour de Pérez de main de maître. VAMOS !

Mention spéciale à Nicolas Lattifi qui atteignait la Q3 samedi après-midi, dans des conditions délicates et avec la "vieille" Williams. Certes le Canadien n'est pas un champion du Monde en puissance, mais il a démontré qu'il était capable de belles choses. Joli coup !

Flops

Si l'on peut se réjouir de la victoire de Carlos Sainz ce weekend, la Scuderia a confirmé certaines limites dans la gestion de ses courses. Non pas sur la piste, rien à reprocher aux pilotes ou aux monoplaces, mais sur le muret. En tergiversant lorsque Leclerc réclamait qu'on le laisse passer devant Sainz alors que Hamilton revenait sur les deux F1-75, Ferrari aurait pu perdre la victoire. Détruisant ses pneus derrière son équipier, le Monégasque ne pouvait résister au retour de la Mercedes et était contraint de s'arrêter plus tôt que prévu - la W13 #44 fera encore 5 ou 6 tours avant de stopper - et les stratèges avaient fait rentrer Sainz beaucoup trop tôt pour permettre à Leclerc de mener sans demander à Sainz de le laisser passer. Premier couac. Le deuxième à l'occasion de la voiture de sécurité. Pourquoi faire rentrer Sainz et pas Leclerc ? Quitte à n'en choisir qu'un, il aurait fallu opter pour Charles, mieux placé au championnat et qui menait les débats plutôt que de le condamner. Certes la décision était délicate et sachant que Hamilton et Pérez allaient eux aussi changer de gommes, il aurait même été préférable de faire rentrer les deux voitures... des atermoiements qui pourraient coûter le titre Pilotes face à Red Bull, beaucoup plus "saignante" dans ce genre de situations.

Des activistes - défendant quelle cause ? - ont tenté d'envahir la piste en début de course et après la sortie du drapeau rouge. Heureusement stoppés et interpellés par le service d'ordre et la police, ces énergumènes ont démontré à nouveau la sottise que représente ce genre de "démarche". Défendre ses idées, soit, mais pas au détriment de la sécurité des autres. Certes la F1 n'est pas une œuvre vertueuse - économiquement, écologiquement, politiquement - mais il doit forcément y avoir d'autres solutions plus efficaces pour marquer son désaccord. Surtout que ces activistes savent pertinemment qu'il ne seront pas filmés !

Mais où est passé le fair-play légendaire des Britanniques ? Quelle honte que ces huées pour Verstappen à l'occasion de son interview post-qualifications. Que les supporters de Lewis Hamilton aient encore en travers de la gorge le dénouement de la saison 2021, soit. Mais le Néerlandais n'en était certainement pas responsable et a mérité son titre. De même, il n'a jamais manqué de respect à l'égard des fans britanniques, que du contraire, vantant également les qualités du tracé de Silverstone et défendant les intérêts d'une équipe majoritairement composée de sujets de Sa Majesté et dont l'usine est située à quelques encablures du circuit. Décidément, la Perfide Albion porte parfois bien son nom !

Le coup d'oeil – Copier n'est pas gagner

La copie, ou du moins l'inspiration mimétique n'est pas une nouveauté en Formule 1, c'est évident. Et l'Histoire de ce sport a démontré l'importance de la propriété intellectuelle dans la performance des monoplaces. Comprenez par là que copier n'est pas s'assurer de gagner ! Racing point l'avait déjà démontré avec ses Mercedes roses en 2020 - puis vertes sous le nom d'Aston Martin en 2021 - et Aston Martin l'a confirmé avec ses pontons quasi identiques à ceux de Red Bull - peu importe s'il y a eu plagiat ou pas. Les AMR22 sont à la rue malgré tout et l'équipe peine à comprendre comment fonctionne le concept exactement. De même, on aura vu des Alpine aux pontons redessinés et d'inspiration Ferrari, sans que cela ne se manifeste par un énorme gain sur la piste. Avec le temps peut-être cela paiera-t-il ? Le temps d'apprendre et de comprendre ces idées que d'autres ont eues... Les monoplaces de F1 sont des êtres complexes dont chaque élément, aérodynamique, mécanique ou électronique, est conçu en fonction du reste de la voiture, pour servir un concept dont la symbiose reste essentielle au bon fonctionnement. Reprendre telle ou telle idée ne garantit donc pas le succès car chacune de ces options technique fait partie d'un tout et n'a de valeur que pour son interaction au sein de ce tout ! Et tant mieux, car c'est ce qui différencie la F1 du reste de la planète "monoplaces" !

 

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