Une conséquence directe de la décision rendue récemment par la Cour constitutionnelle, qui a suspendu le report de la mise en application de la zone de basses émissions (LEZ). Résultat : certains automobilistes se retrouvent du jour au lendemain dans l’illégalité.

Risque d’amende : 350 €
Désolé pour le rappel douloureux – et énervant - , mais en théorie, rouler avec un véhicule concerné expose à une amende administrative de 350 €. Le contrôle est automatisé : des caméras de lecture de plaques aux entrées de Bruxelles identifient les contrevenants, qui reçoivent ensuite leur sanction par courrier.

Tolérance…temporaire
Dans la pratique, la Région bruxelloise promet une phase transitoire. Les conducteurs seront d’abord informés via des campagnes officielles. Objectif : leur laisser le temps de s’organiser. Le ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron, interrogé par la chaîne RTL, tentait de minimiser : « Nous devons d’abord recenser le nombre de véhicules concernés et puis tenter des les informer correctement, avant d’appliquer des sanctions. »

Que faire si vous êtes concerné ?
Si vous êtes dans l’incertitude, concernant votre propre véhicule, il n’est pas inutile de procéder à une nouvelle vérification :
- En premier lieu, vérifier la norme Euro de votre véhicule : elle figure sur la carte grise ou via le site officiel de la LEZ bruxelloise.
- Demander une dérogation éventuelle : certains véhicules (adaptés pour personnes à mobilité réduite, oldtimers, etc.) peuvent bénéficier d’exceptions.
- Acheter un pass journalier : disponible dans la limite de 24 jours par an, il permet un accès temporaire à Bruxelles. Si vous avez un rendez-vous médical pris ces dernières semaines, voire ces derniers mois, c’est nécessaire.
- Réfléchir à une alternative : évidemment, les anti-veilles autos s’en redonnent à cœur joie pour proposer des alternatives aux détenteurs de voitures âgées : covoiturage, train, ou acheter un véhicule plus récent et conforme aux normes Euro 6 (diesel) ou Euro 3+ (essence), tout le monde connaît la rengaine, mais cela n’apporte aucune solution concrète aux possesseurs de voitures punissables et qui n’ont ni les moyens ni simplement l’envie de changer de voiture.
À quand les premières sanctions ?
Aucune réponse à cette question pour l’instant. La loi est effective, mais la mise en œuvre répressive sera progressive. Le calendrier précis des amendes reste à définir. Les automobilistes disposent donc d’un court répit pour s’adapter… mais il est clair que Bruxelles serre la vis en matière de mobilité durable. Certes, il ne s’agissait que d’un report de l’interdiction de circuler dans la capitale avec des Diesel Euro 5 ou essance Euro 2, mais la façon dont le couperet retombe ajoute un stress inutile aux personnes concernées. Affaire à suivre…
