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Edito / L’équation de Genève

Rédigé par Xavier Daffe le 14-03-2018

L’industrie automobile est en pleine phase de transition.

Ecrit le lendemain de la journée de presse du salon de l’auto de Genève, cet édito est aussi un constat. Cap sur l’électrification des gammes, du reste essentiellement premium sur les rives du Léman. Politique de communication habile? Stratégie pour se positionner comme plus «vert» que son voisin? Discours vide de tout engagement réel? Non, cette fois, l’industrie automobile n’a plus le choix; sa mutation est en marche forcée. Pourquoi? Pour diverses raisons, pas toujours scientifiquement établies d’ailleurs, le Diesel est en perte de vitesse. Du coup, cela entraîne une accélération du processus de migration vers l’électrique, tout simplement parce que le Diesel devait aider les constructeurs à atteindre des normes d’émissions de CO2, fixées par l’Europe à une moyenne de 95 g/km à l’horizon 2021. Sans Diesel, moins émetteur de CO2 par nature, et avec la folie concomitante des SUV, plus lourds et donc plus «émetteurs», les constructeurs savent qu’ils n’atteindront pas cet objectif à l’échéance. Ce qui signifie de lourdes amendes en perspective. A moins de passer… à l’électrique ou à l’électrification. Au dernier salon de Francfort, Dieter Zetsche, le patron de Daimler,  ne déclarait-il pas publiquement que tant que la part de marché des véhicules électriques n’augmentera pas rapidement, le Diesel restera le moyen le plus efficace d’atteindre les objectifs CO2? Six mois plus tard, à Genève cette fois, Daimler annonce 10 milliards d’euros d’investissements dans l’électrique, 10 véhicules 100% électriques et 50 «électrifiés» d’ici à 2022, bâtis sur une toute nouvelle plateformée conçue pour eux. Il s’agit donc d’une tendance de fond, qui semble irréversible. L’industrie automobile est dès lors en pleine phase de transition, entre l’abandon programmé d’une technologie maîtrisée depuis des décennies (le Diesel) et l’adoption d’une nouvelle (l’électrique), encore jeune et très exigeante en ressources financières pour son développement. Qu’il est loin, donc, le temps béni et pourtant pas si lointain où une marque n’avait qu’à se préoccuper d’essence et de Diesel et basta! Aujourd’hui, elle doit continuer à les développer tout en misant des ressources considérables sur la diversification des gammes, l’électrification, éventuellement l’anticipation de l’hydrogène pour être prêt le jour où…, la connectivité, la conduite autonome, le bouleversement des habitudes et des comportements dans la gestion de la mobilité, etc. Un vrai casse-tête qui se reflétait à Genève sur les eaux calmes du Léman.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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