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Edito / Édito - Un pays, trois directions…

Rédigé par Xavier Daffe le 30-07-2025

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Une maxime qui colle à l'identité surréaliste de notre plat pays et inspire nos décideurs politiques. Surtout quand il est question de nous faire payer notre droit à nous déplacer !

Depuis le 1er juillet, les trois Régions du pays – Wallonie, Bruxelles et Flandre – disposent chacune de leur propre régime de taxation automobile, qu’il s’agisse de la taxe de mise en circulation (TMC), de la taxe annuelle ou d’éventuels écomalus. Une fois encore, la Belgique démontre sa capacité à compliquer ce qui pourrait être simple.

En Flandre, on continue d’exonérer totalement les voitures 100% électriques, tant à l’achat qu’à l’usage. À Bruxelles, un système de TMC plancher s’applique: un montant unique, quel que soit le modèle. Résultat? L’acquéreur d’une Dacia Spring à 20.000 € paie la même taxe qu’un propriétaire de Porsche Taycan à 170.000 €. Quant à la Wallonie, elle innove – sur le papier du moins – en instaurant une TMC également pour les électriques, basée notamment sur la puissance et la masse maximale autorisée (MMA), telle qu’indiquée sur le certificat de conformité. Plus le véhicule est lourd et puissant, plus la taxe est salée.

À première vue, la logique wallonne semble plus pertinente, car elle incite à opter pour des modèles raisonnables en gabarit et en puissance. Mais…

À première vue, la logique wallonne semble plus pertinente, car elle incite à opter pour des modèles raisonnables en gabarit et en puissance, au détriment des mastodontes électriques. Sauf que… ces «mastodontes» sont bien souvent immatriculés par des sociétés de leasing dont les sièges sociaux se trouvent en Flandre. C’est donc là que les taxes seront perçues et non pas à Namur. L’idée était bonne, mais son efficacité budgétaire restera très limitée tant que l’on ne taxera pas en fonction du lieu de résidence de l’utilisateur. Et rien n’indique que cela soit à l’ordre du jour.

Pendant ce temps, la Flandre s’est attaquée à un autre monopole: celui du GOCA, jusque-là seul habilité à effectuer les contrôles techniques périodiques. Désormais, un garagiste ou un concessionnaire agréé et correctement équipé pourra aussi délivrer la fameuse carte – verte ou rouge. Mais est-ce vraiment une bonne idée? Confier à la même personne le soin de faire l’entretien, les réparations et le contrôle de conformité, n’est-ce pas une manière de réunir juge et partie? Le risque de conflit d’intérêt n’est-il pas réel?

Bref, pendant que la Flandre trace sa route, souvent sans trop se poser de questions, la Wallonie tente d’innover, fait «son p’tit possible» et Bruxelles… semble faire du surplace. On vit dans un pays formidable, non?

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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