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Edito / Édito - Retour de manivelle

Rédigé par Xavier Daffe le 30-08-2023

La fin du thermique en 2035 en Europe semble bénéfique pour l'industrie automobile... chinoise.

C’est devenu un lieu commun, mais l’Europe s’est donc prononcée pour la fin du thermique en 2035, malgré quelques voix dissonantes qui tentent, çà et là, de se faire entendre. Mais en toute honnêteté, on voit mal nos dirigeants européens remettre en cause cette décision. Qui a fait grand bruit et qui met tous les constructeurs automobiles en rang serré derrière le projet de la voiture électrique. Mais tous les constructeurs automobiles ne sont pas égaux face à cette technologie et, c’est ballot, c’est l’Europe qui semble la moins avancée en la matière derrière les États-Unis et – surtout – la Chine. À tel point que des constructeurs, autrefois arrogants, s’en vont aujourd’hui mendier l’aide de groupes chinois pour leur fournir des plateformes électriques rapidement et si possible à moindre coût. En pratiquant un raccourci osé, on dira qu’avec cette décision «courageuse», l’Europe favorise donc… l’industrie chinoise, qui montre les dents et ne se sent plus. Selon des propos rapportés par l’agence Reuters, Wang Chuanfu, le fondateur et patron de BYD, deuxième producteur mondial de voitures 100% électriques derrière Tesla (lequel se fournit au passage chez… BYD pour les batteries de certaines versions de sa Model Y), vient en effet d’appeler ses homologues de l’empire du Milieu à une grande coalition visant à «démolir les vieilles légendes et à créer de nouvelles marques de classe mondiale».

Avec cette décision «courageuse»,
l’Europe favorise donc… l’industrie chinoise!

Le message est clair, non? Et ces voitures électriques chinoises, déjà subsidiées lors de leur production par un État chinois aux volontés hégémoniques, sont encore une fois subsidiées quand elles arrivent en Europe via des droits de douane sans commune mesure avec ce que la Chine impose dans l’autre sens, voire une troisième fois sur certains marchés grâce aux incitants fiscaux mis en place par certains pays pour tenter de booster les ventes de VE et décarboner ainsi le secteur du transport. Mais subsidier l’achat d’une voiture électrique qui a parcouru la moitié de la planète sur un cargo tout sauf vertueux en matière d’environnement avant de commencer à rouler sur nos routes a-t-il du sens? Non, bien sûr. C’est pourquoi Emmanuel Macron, le président français, a évoqué ce qui n’est pour l’heure qu’une idée: ne subsidier que les voitures électriques produites en France ou sur le sol européen. Ce qui exclurait par exemple la Dacia Spring «made in China». Sauf que là encore, la Chine joue avec un coup d’avance. De nombreux constructeurs locaux, dont… BYD, ont ainsi exprimé leurs intentions de produire leur gamme de VE sur le territoire européen, notamment en France. Et puis, une autre question se pose: serait-il pertinent de subsidier des voitures électriques produites – par exemple – en Allemagne, où l’énergie nécessaire pour faire tourner les usines provient essentiellement… du charbon et de la lignite? On le voit, attribuer un «score environnemental» à une voiture, électrique ou pas, relève de la gageure.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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