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Edito / Du syndrome NIMBY

Rédigé par Xavier Daffe le 27-02-2019

À l’échelle de la planète, ce déplacement des sources de pollution apparaît comme la panacée...

NIMBY. Not In My Backyard. Pas dans le fond de mon jardin. C’est le syndrome souvent observé qui consiste à se montrer d’accord avec une idée, un projet tant qu’on n’est pas directement concerné. Des éoliennes? Oui, bien sûr, mais pas dans le fond de mon jardin. Un centre de tri et de recyclage? Oui, bien sûr, mais pas dans le fond de mon jardin. Revendre des «vieilles voitures polluantes»? Oui, bien sûr, mais pas dans le fond de mon jardin. Loin, alors, très loin. En Afrique, par exemple. A l’heure où de plus en plus de pays occidentaux durcissent le ton face à la voiture accusée de tous les maux, la Belgique en tête et la Wallonie tout particulièrement (lire notre article page 16), que constate-t-on face à ces annonces tous azimuts? Primo, que le marché local est dans le coma. Pourquoi achèterais-je aujourd’hui si je ne sais pas à quelle sauce je vais être mangé demain? Secundo, que ces politiques jugées ambitieuses par «la police» ou irréalistes par «les organisateurs», poussent les constructeurs à progressivement abandonner la petite voiture citadine abordable, car jugée peu rentable, et à élaborer, au contraire, des gammes électrifiées, donc chères, que peu pourront se payer à l’avenir. Tertio, cet écrémage de bonne conscience pousse des dizaines de milliers de voitures devenues non gratae en Europe vers l’Afrique, nettement moins regardante, où elle se déversent dans des villes qui croupissent déjà sous la pollution atmosphérique, la plupart des dispositifs de dépollution exigés en Europe étant inopérants là-bas du fait, essentiellement, d’une essence de mauvaise qualité qui grille les filtres à particules et les vannes EGR comme des poulets sur le marché de Cotonou. C’est donc ça, la politique de l’Europe et de la Belgique en particulier: se débarrasser des voitures jugées anciennes, se donner bonne conscience en les envoyant loin, «pas dans le fond de mon jardin», à grands coups de navires bourrés de ces «vieilleries», eux-mêmes source d’une pollution atmosphérique bien plus dangereuse et toxique que celle émanant de nos échappements, et de dire aux Africains: «Voilà nos vieux brols, débrouillez-vous avec…»? Ah, c’est sûr qu’à l’échelle de la planète, ce déplacement des sources de pollution apparaît comme la panacée. Et pendant ce temps, nous continuons à ne payer que 30 € à Ryanair pour se rendre dans le sud de l’Espagne grâce à des subsides  et à… un carburant détaxé. Des bons principes? Oui, mais pas dans le fond de mon jardin!

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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