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Edito / Derrick et sa Golf

Rédigé par Xavier Daffe le 11-03-2020

Si la Golf constitua une petite révolution au milieu des années 70, aujourd’hui, elle doit se coltiner près de 20 concurrentes...

La mode, c’est ce qui se démode, disait mon ancien patron, continuellement vêtu d’un costume piqué à l’inspecteur Derrick.  C’est à croire qu’il avait travaillé chez Volkswagen dans une autre vie. Ce qu’il ne fit pas (du moins à ma connaissance). C’est dingue, en effet, de voir à quel point certains modèles ont du mal à sortir des sentiers battus sur un plan stylistique. Comme la Porsche 911, par exemple, dont le profil particulier et l’architecture mécanique sont immuables depuis 1963. Autre exemple: la Golf. Depuis 1974, son profil de hatchback à hayon ne change pas. Vous me direz: c’est peut-être ce qui fait leur succès. En optant pour une valeur dite sûre, c’est «facile de ne pas se tromper», disait un ancien slogan publicitaire, déjà consacré à la Golf d’alors. En se tournant vers du connu, un «connu» qui a développé de surcroît son statut social au fil des ans, on est quasi certain de ne pas se retrouver le lendemain avec du has been, du vieilli avant l’âge. Est-ce ce classicisme dans le dessin qui permet à la Golf de trôner en tête des ventes européennes depuis des décennies? Cela doit y contribuer sans aucun doute. Pourtant, si la Golf constitua une petite révolution au milieu des années 70, où elle devait affronter une concurrence rare et dépassée, aujourd’hui, elle doit se coltiner près de 20 concurrentes directes et redoutables, sans parler des SUV qui lui font de l’ombre sans parvenir à la mettre sous l’éteignoir. Et pourtant, cette 8e génération, pour le première fois essayée en détail dans ce numéro, ne rompt pas avec ces habitudes. Jusqu’à ce qu’on se penche sur son intérieur. Classique à l’extérieur, la Golf prend le large à l’intérieur, où elle démode à peu près tout le segment qui est le sien. Certes, cette numérisation et cette connectivité poussées à l’extrême ne seront pas du goût de tous. Et surtout, cette sophistication parfois inutile (pouvoir créer presque 30 couleurs d’ambiance intérieure, est-ce bien sérieux?) pousse le prix vers le haut. Vers la sphère premium. Et vers la sphère électrique. C’est ainsi que le prix d’une nouvelle Golf un peu équipée d’options et celui – de base –  de l’imminente ID.3 électrique ne sont plus très éloignés. Une stratégie délibérée pour dire que l’électrique deviendrait abordable, en faisant croire qu’elle se rapproche d’un modèle autrefois populaire, quitte à augmenter le prix de cette dernière? Ce serait diabolique. Comme les «plus belles» enquêtes de Derrick.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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