Industrie et économie / Mercedes veut supprimer les boîtes manuelles

En raison des lourds investissements consentis pour développer les VE d’une part et pour dépolluer les moteurs thermiques – essence comme Diesel – d’autre part, les constructeurs doivent faire des choix. Pour Mercedes, l’avenir est à la simplification et le moyen d’y parvenir consiste à supprimer progressivement les boîtes manuelles et à limiter le nombre de moteurs thermiques disponibles.

Choix simplifié

S’il reste primordial de proposer une grande diversité de modèles pour couvrir au mieux les différentes niches de marché et séduire un maximum de clients, Mercedes estime qu’il est nécessaire, voir vital, de simplifier l’offre de manière efficace. Beaucoup de modèles exploitant une même plateforme et présentant de nombreuses carrosseries différentes, soit, mais il faut alors diminuer la complexité de l’offre mécanique pour diminuer les coûts de conception et de production.

Mercedes va donc progressivement supprimer les boîtes de vitesse manuelles (mécaniques donc) de son catalogue, au profit d’unités automatisées, plus adaptées à l’hybridation d’une part et plus efficientes dans la gestion de la consommation et donc des rejets de CO2.  

Markus Schäfer, directeur de la recherche et du développement : « Nous devons réduire la complexité. La complexité ajoute des coûts. Nous allons réduire les futurs produits, réduire considérablement les plates-formes, les moteurs à combustion seront très fortement réduits et nous éliminerons la boîte de vitesses manuelle. »

Bien entendu, la disparition de la boîte manuelle et la diminution du nombre de plateformes sera également accompagnée d’une simplification de la dotation de série avec moins d’options pour optimiser la production au niveau industriel… à l’instar de ce que font déjà les marques japonaises.

De telles mesures doivent permettre à Mercedes-Benz de diminuer les coûts fixes de 20 % d’ici 2025 et de réduire le budget de recherche et développement d’autant dans le même délai. Une démarche facilitée par le passage progressif à des véhicules électriques  à entraînement direct, ne nécessitant plus de boîte de vitesses « classiques », qu’elles soient manuelles ou automatiques.