- Avis Rédaction 15.78 /20
À l’échelle mondiale, Mazda reste un constructeur de taille modeste qui se signale néanmoins par une personnalité forte, des produits de qualité, un design global parmi les plus réussis au monde (c’est subjectif, mais assumons…), une fiabilité reconnue et, pour résumer, beaucoup de personnalité. C’est sympathique, attachant et à saluer, mais… insuffisant pour se donner les moyens de verser dans l’électrique en «stand alone». Bon an, mal an, Mazda vend en effet quelque 1.240.000 voitures. À titre de comparaison, le leader Toyota est à environ 11.000.000, Volkswagen à 9.000.000, Hyundai-Kia à 7.000.000, GM et Stellantis à 6.000.000 pour ne reprendre que le top 5 mondial. Même l’autre «petit» constructeur japonais qu’est Honda fait mieux, à environ 4.000.000. Attention, ce n’est pas parce que l’on vend moins que l’on n’est pas rentable. Cependant, quand il s’agit d’investir dans une nouvelle technologie électrique, coûteuse à développer et qu’il est de surcroît impossible de diluer cet investissement colossal dans un nombre important d’unités vendues, on comprend la difficulté. Solution? S’adosser à un spécialiste pour partager les frais, quitte à perdre un peu de son indépendance et… de sa personnalité. Le rapprochement entre Mazda et Changan doit donc être vu comme un mariage de raison, mariage intervenu en 2012 déjà, au terme d’une coentreprise détenue à 50/50 par les deux marques. Au Chinois la technologie électrique et la production, au Japonais le design, le contrôle qualité, les liaisons au sol, la commercialisation à l’international… Est-ce à dire que les enfants nés de cette union sont dénués de personnalité? Pas si vite…
LE CONCEPT
La Mazda 6e, qui s’appelle aussi EZ-6 en Chine, se profile donc comme une belle et grande berline 5 portes de 4,92 m de long, ce qui la situe d’emblée parmi les plus encombrantes du segment. Sa ligne fluide et élancée, racée, l’identifie presque immédiatement comme une Mazda à part entière, ce qui apparaît comme un vrai tour de force quand on connaît les préambules de sa conception. À l’heure où toutes les Chinoises électriques se ressemblent et paraissent interchangeables tant elles semblent dessinées par la même IA, Mazda se la joue différemment en dotant sa 6e d’une vraie personnalité visuelle. Un long empattement, des porte-à-faux courts, les roues aux quatre coins, une hauteur réduite lui apportent un élan naturel, même à l’arrêt. Oui, osons le terme, la 6e est une belle voiture, dont la finesse masque la longueur réelle. Mais contrairement aux générations précédentes de «6», cette génération électrique n’est pas déclinée en break. Vu les volumes de vente escomptés, il aurait sans doute été présomptueux de s’engager dans des frais supplémentaires pour développer un break qui, de surcroît, ne se vend qu’en Europe, et encore… On peut donc dire que la Mazda 6e apporte une touche de classe et d’élégance dans un segment de marché qui en manque trop souvent, à quelques exceptions près. Mais sous les paillettes, que vaut la technique?
- Consommation maîtrisée, autonomie réelle
- Ligne séduisante, habitabilité
- Rapport prix/équipement/prestations
- Recours au tout à l’écran exagéré
- Comportement peu dynamique, peu «Mazda»
- Visibilité vers l’arrière entravée
Dans cet article : Mazda, Mazda Mazda6