- Avis Rédaction 15.55 /20
Avec sa garde au sol de 16 cm garante de bons débattements et ses jantes de 16’’ à flancs hauts, la Grande Panda absorbe avec brio les irrégularités de nos routes parfois pour le moins dégradées. Malgré un typage global relativement ferme, la petite Fiat conserve un confort de roulage remarquable. Plus les imperfections de la route sont marquées, plus la voiture semble les avaler avec douceur. Seules les petites déformations génèrent parfois un léger tréssautement, mais jamais au point d’être gênant. Cette qualité d’amortissement n’est pas vraiment une surprise. Comme la Citroën C3, la Panda repose sur la plateforme modulaire Smart Car du groupe Stellantis. Conçue à l’origine pour les marchés émergents, elle se caractérise par sa robustesse et ses coûts maîtrisés. Stellantis a ensuite décidé de l’utiliser à plus grande échelle, pour le plus grand bonheur des conducteurs européens car en définitive, cette base offre un excellent compromis entre confort et solidité. Et ce, sans dégrader le comportement routier. La Grande Panda n’est évidemment pas une sportive, mais elle surprend néanmoins par son dynamisme. Elle s’inscrit ainsi avec assurance dans les courbes, sans que les suspensions ne s’écrasent exagérément, ni que le train avant perde en précision. La direction électrique, bien calibrée, restitue avec fidélité les intentions des roues motrices. L’autre atout vient de la version électrique elle-même: les batteries logées sous le plancher abaissent le centre de gravité. Et contrairement à d’autres modèles électriques, le surpoids reste contenu. Notre version d’essai affichait 1.525 kg sur la balance, une valeur raisonnable qui témoigne notamment aussi de la compacité de la batterie. C’est d’autant plus frustrant de constater que le moteur synchrone à aimants permanents est limité à 113 ch et 122 Nm. La Grande Panda pourrait en supporter davantage, et le mériterait même. Non pas pour en faire une sportive, mais simplement pour suivre plus sereinement le rythme du trafic. Certes, elle démarre vigoureusement au feu vert, mais l’élan se tasse vite ensuite. Le 0 à 100 km/h en 11 secondes la place de fait en queue de peloton des électriques actuelles, et les 132 km/h en pointe ne lui permettent pas vraiment de se montrer à l’aise sur l’autoroute. Dans les pays où la limite est fixée à 130 km/h, les (rares) dépassements nécessitent donc un bon timing. D’autant que les bruits de roulement et aérodynamiques deviennent nettement perceptibles à ces vitesses – la Grande Panda trahissant alors l’économie faite sur l’insonorisation. Quant à la consommation, elle grimpe facilement à 23 kWh/100 km sur autoroute. Il ne fait aucun doute que cet environnement n’est pas son terrain de jeu préféré.
Dans cet article : Fiat, Fiat Grande panda