Essai détaillé / Fiat Grande Panda-e: Un nounours électrique

Cela se ressent immédiatement dès que l’on quitte l’autoroute: aussi vite que la consommation moyenne avait grimpé, elle redescend tout aussi rapidement. En dehors des grands axes, nous avons même enregistré un minimum assez remarquable de 13 kWh/100 km. Sur l’ensemble de notre semaine d’essai, la moyenne s’est plutôt établie à 17 kWh/100 km, soit seulement deux dixièmes de plus que la valeur officielle WLTP. Une belle performance, certes, mais qui ne masque pas les limites d’autonomie en usage réel: avec cette consommation, le plaisir s’arrête après 258 kilomètres. Ce qui reste, dans le paysage électrique actuel, environ 50 kilomètres trop court pour revendiquer une autonomie véritablement polyvalente. La Panda est essentiellement une pure citadine. Cela dit, à aucun moment nous n’avons ressenti de réelle «angoisse de la panne» durant notre essai. Et pourtant, nous avons vu le niveau de charge frôler des seuils critiques à plusieurs reprises. Ce sentiment de sérénité tient surtout au fait que la Grande Panda peut encaisser jusqu’à 100 kW en charge rapide (DC). Avec un pack batterie de taille contenue, cela permet en théorie de passer de 10 à 80% en moins d’une demi-heure. Un atout non négligeable au quotidien. Mais l’argument massue, c’est bien évidemment son prix: 24.890 € pour la Panda Red telle que présentée ici. Et cette finition de base nous a déjà franchement convaincus. Mis à part l’absence d’accoudoir central avant, de sièges chauffants ou du détecteur d’angle mort, nous ne voyons guère de raison de dépenser 3.000 € de plus pour la version La Prima, plus huppée. D’autant plus que cette finition Red ne se contente pas d’un nom accrocheur: elle s’inscrit dans une démarche solidaire en reversant une part du prix à l’association (RED), fondée par Bono en 2006 pour lutter contre le sida. À chaque Grande Panda Red vendue, Fiat apporte donc sa pierre à l’édifice de la cause.