Nouveau modèle / Škoda Enyaq : partage d’ID

Une grande première à divers égards. Tout d’abord il s’agit du premier crossover électrique du Groupe VW (nous n’avons pas encore essayé l’I.D.4, son faux jumeau), mais aussi de la première Škoda à utiliser la plateforme MEB dédiée aux véhicules 100% électriques. En outre, l’Enyaq ne sortira pas de l’usine de Zwickau, en Allemagne, comme l’ID.4, mais du siège tchèque de Mladá Boleslav. Si nous avons roulé reclus dans le fin fond de l’Europe de l’ouest, en Irlande, avec des Enyaq « masqués », nous avons aussi pu l’admirer, statiquement, sans son camouflage en trompe-l’œil. Les dimensions sont connues : 4,64 m en longueur, 1,87 m en largeur et 1,61 m en hauteur, dont 2,77 m d’empattement. En somme suffisamment grand pour répondre aux attentes d’une famille, mais pas trop encombrant pour fréquenter la ville et ses parkings étriqués.

Enyaq 50 à vRS

La gamme Enyaq comprend deux moteurs, trois batteries et cinq variantes de puissance. Sur la version de base Enyaq 50, un moteur de 148 ch entraîne les roues arrière et une batterie lithium-ion d’une capacité de 55 kWh (nette : 52 kWh) lui assurerait une autonomie de 340 km (WLTP). Ce premier modèle s’adresse aux particuliers, en minimisant le prix d’achat et en maximisant l’espace du coffre (585 litres). Ensuite l’Enyaq 60, toujours en propulsion, mais fort de 180 ch et d’une batterie de 62 kWh fait passer l’autonomie à 390 km. Quant à l’Enyaq 80 à moteur 204 ch et batterie de 82 kWh, Škoda parle carrément de 500 km de champ d’action. Celui-là va intéresser un public important : celui des taxis ! Pour la récupération d’énergie, sans surprise, l’Enyaq accepte la prise 230 V, la Wallbox et les chargeurs rapides pour des temps d’attente allant de 40 minutes jusqu’à une bonne nuit complète pour récupérer 80%. Homologué pour tirer des attelages jusqu’à 1200 kg, l’Enyaq promet de nombreuses attentions pratiques et quelques détails « Simply clever », comme les parapluies rangés dans les garnitures de portes avant.

2 tonnes dynamiques

Au volant des versions 2 roues motrices 204 ch et 4 roues motrices 306 ch on découvre d’abord de confortables et (assez) spacieux véhicules. L’empattement laisse assez d’aisance aux jambes des adultes. Nous enchaînons les virages de la campagne irlandaise dans le silence et les relances élastiques propres aux EV. En somme, une conduite naturelle et reposante, mais par moment très active, aussi, malgré les 2 tonnes de l’engin. Muselés dans un convoi très encadré, avec interdiction de dépasser, nous n’en saurons pas plus, pour le moment. Deux types de châssis sont prévus, un normal et un Sport. Nous avions droit au premier et à des jantes de 21’’ (18’’ d’origine). Le toucher de nos exemplaires de présérie mérite encore quelques adoucissements. À l’heure d’écrire ces lignes, impossible d’évoquer le prix, mais il devrait démarrer aux alentours des 40.000 euros. Arrivée prévue cette année encore pour la présentation, malgré un agenda forcément perturbé et commercialisation en 2021.