Mobilité / Bruxelles introduit des péages urbains, les navetteurs payent

Toute personne qui voudra accéder à la capitale belge en voiture devra payer un droit d'accès (péage). Telle est la décision prise par le gouvernement de la Région Bruxelles Capitale, en dépit des nombreuses protestations des milieux sociaux et économiques. Il ne reste plus qu'à choisir un système. C'est pourquoi un certain nombre de projets pilotes seront lancés en 2021. Le péage zonal, tel qu'il est utilisé à Londres et à Milan, est actuellement en pole position. Les conducteurs paieront pour une période pendant laquelle ils pourront circuler librement et sans limite de kilométrage dans une zone donnée.

Depuis l'introduction du péage zonal au début de l'année 2000, le trafic à Londres a diminué de 36 %, ce qui a bien sûr aussi entraîné une diminution des embouteillages (-30 %). C'est ce que montrent les données fournies par Stratec, le bureau d'étude qui aide Bruxelles à mettre en place le système de péage. Ces chiffres révèlent également que les coûts d'un tel système s'élèvent à environ 70 millions €, mais que les recettes permettent de récupérer rapidement ces investissements. Après tout, les recettes annuelles sont estimées entre 323 millions et 1,12 milliard €.

On ne sait pas encore quel montant sera facturé aux conducteurs. Cela dépendra peut-être de la période de votre trajet à travers Bruxelles : plus cher aux heures de pointe, éventuellement gratuit le dimanche et les jours fériés. Les navetteurs devront de toute façon payer. La manière dont ce péage sera perçu reste également un point d'interrogation. Même si les caméras ANPR semblent l'option la plus probable.