"Light is right", cette célèbre réplique est devenue un véritable mantra pour les constructeurs automobiles, qui utilisent massivement la fibre de carbone pour alléger leurs sportives. Mais à l’heure où l’impact environnemental est scruté de près, certains cherchent désormais des alternatives plus durables, tout en restant fidèles au dicton de Colin Chapman.
"Née sur la piste. Conçue pour la route."
BMW n’a jamais caché son goût pour l’innovation — souvenez-vous de la 2002 Turbo, première voiture de série équipée d’un turbo. Aujourd’hui, la marque bavaroise poursuit dans cette voie en explorant une alternative au carbone : un composite à base de fibres naturelles, plus précisément du lin.
Ce matériau, développé en partenariat avec Bcomp (entreprise suisse spécialisée dans les technologies propres), est à l’essai chez BMW depuis 2019, d’abord en Formule E, puis en DTM et GT4, via la BMW M4. Après six ans de développement, cette fibre naturelle va passer son ultime test en conditions extrêmes ce week-end, lors des 24 Heures du Nürburgring. Si les résultats sont concluants, le matériau sera prêt pour la production en série sur des modèles de route.
Franciscus van Meel, PDG de BMW M GmbH, a déclaré : "La fibre naturelle est une innovation qui incarne parfaitement la devise de BMW M : 'Née sur la piste. Conçue pour la route'. Nous sommes fiers de confirmer la maturité industrielle de ces matériaux, fruit d’une collaboration réussie avec notre partenaire Bcomp. Nous avons hâte de les intégrer dans nos futurs modèles M."
Pourquoi remplacer la fibre de carbone ?
Mais alors, quel est le problème avec la fibre de carbone, et en quoi cette alternative est-elle meilleure ? D’abord, l’impact environnemental : la production de composites à base de lin génère environ 40 % de CO₂ en moins que celle de la fibre de carbone (selon BMW), et les pièces sont plus faciles à recycler en fin de vie.
De plus, si la fibre de carbone apporte une grande rigidité aux pièces, le composite naturel n’a rien à lui envier. Aucun désavantage, alors ? Pas si sûr.
En effet, les nouvelles technologies sont souvent coûteuses, mais BMW n’a pour l’instant communiqué aucune information à ce sujet. On ne peut donc qu’espérer que l’arrivée de cette fibre ne fasse pas flamber la facture à l’achat. Autrement dit, plus de légèreté, moins d’empreinte carbone, et un pas de plus vers une automobile à la fois performante et responsable.
Et donc ?
Ce nouveau matériau, bien qu'encore en phase de finalisation, semble plus que prometteur et pourrait devenir une véritable solution dans le processus de transition écologique de BMW. Reste à savoir s’il sera suffisamment esthétique pour séduire les clients de BMW M, souvent attachés à l’aspect technique et visuel de la fibre de carbone.
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