Elon Musk, l’emblématique, mais aussi controversé patron de Tesla, a plaidé pour l’instauration progressive d’une taxe carbone lors de la COP21, une attitude qui n’est pas très étonnante venant de sa part. Selon lui, il faudrait accélérer le mouvement pour sortir des énergies fossiles. Elon Musk a tenu ces propos devant un parterre d’étudiants à l’université Paris-1-Panthéon-Sorbonne.
Forcer le changement
« Je pense que la chose à faire est d’appliquer cette taxe graduellement, parce qu'il serait déraisonnable de s'attendre à ce que les entreprises pétrolières changent immédiatement, il y a trop d'infrastructures, trop d'inertie » a expliqué Elon Musk, tout en ajoutant que « la bonne idée serait de démarrer à petite échelle et ensuite de l’augmenter chaque année ». Et pour lui, il faut aller jusqu’au bout des choses puisqu’il plaide pour une augmentation constante jusque lorsqu’un changement pourra alors être observé.
Une valeur minimale
Pour Elon Musk, le coût économique d’une telle taxe ne doit même pas être calculé car il se demande « quelle est la valeur de la perte de 5 à 10 % des terres émergées et du déplacement de près d'un tiers de la population du monde ». Et il précise que si rien n’est fait à Paris la transition ne pourra s’effectuer qu’après l’épuisement des ressources fossiles. D’où son appel à forcer et à anticiper le changement.
Conscient
Cela dit, Elon Musk, qui est lui-même un homme de changement, est conscient de la réalité et sait que « ce sera une transition très lente même si les gouvernements prennent des mesures fortes dans la foulée des négociations de Paris ». Pour lui, la transition s’étalera sur plusieurs décennies. Mais Elon Musk s’est dit globalement confiant sur les résultats de la négociation qui s’opère actuellement tout en précisant que « il faut que nous envoyions aux négociateurs, aux politiques, le message que cette fois-ci, il faut que quelque chose change ».
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