Connectez-vous

Se connecter avec Facebook

ou

Vos identifiants sont incorrects.
Je me connecte Mot de passe oublié ?
Aucun compte Facebook n'est lié au site, veuillez vous inscrire.

Mot de passe oublié ?

×
Réinitialiser mon mot de passe
Nous vous enverrons un email pour la réinitialisation de votre mot de passe.
Aucun compte n'est lié à cet email.

Vous n’avez pas encore de compte ?
INSCRIVEZ-VOUS GRATUITEMENT.

Industrie et économie / Stellantis : des batteries LFP pour ses modèles en Europe

Rédigé par Frédéric Kevers le 27-02-2023

Le groupe Stellantis équipera ses véhicules électriques vendus en Europe de batteries LFP. Moins chères, elles devraient rendre les modèles du groupe plus compétitifs en matière de coûts.

Stellantis a donc fait le choix d’utiliser des batteries LFP à l’avenir pour ses véhicules électriques en Europe afin de pouvoir lutter à armes presqu’égales avec ses rivaux en matière de coût. Pour Carlos Tavares, PDG de Stellantis, il s’agit d’un enjeu majeur pour la compétitivité de son groupe dans la transition vers une mobilité électrique forcée à l’horizon 2035. Surtout face à des rivaux tels que Tesla et les marques chinoises principalement qui font déjà appel à ce type de batteries et mènent une guerre des prix agressive.

Question de coût

Les voitures électriques sont chères et elles le doivent en grande partie au coût des batteries, dont les matières premières sont particulièrement onéreuses. À plus forte raison s’il s’agit de batteries NMC – nickel, manganèse, cobalt – dont les composants chimiques sont plus rares et chers à extraire et raffiner. Une alternative consiste à utiliser des batteries LFP – phosphate de fer lithié – moins chères, mais moins denses énergétiquement. Si elles constituent une réponse moins efficace à l’anxiété de l’autonomie qui habite encore énormément de clients potentiels, le prix très élevé des voitures électriques en est un encore plus important. Quand une Tesla Model 3 se vend presqu’au prix d’une Volkswagen ID.3 « haut de gamme » ou qu’une MG 4 s’affiche à près de 10.000 € de moins qu’une Peugeot e2008, la question du prix de vente devient essentielle.

« Nous avons besoin des batteries LFP et nous en aurons parce qu'elles sont compétitives en termes de coûts pour fabriquer des voitures abordables pour les classes moyennes. » (C. Tavares)

Monopole chinois

Ironie du sort, Carlos Tavares qui fustige le manque de protectionnisme de l’Europe face à la Chine veut donc utiliser des batteries LFP pour les modèles électriques de Stellantis vendus en Europe… Or le marché des batteries LFP est actuellement archi-dominé par les Chinois. Selon la société d'analyse des matériaux de batterie Benchmark Minerals, les entreprises chinoises spécialisées, CATL en tête, devraient produire 99,5 % des batteries LFP en 2023 et représenteront encore 97 % de la production mondiale d’ici 2030.

Toutefois, ces batteries pourraient être produites par les Chinois certes, mais en Europe également. Une donnée qui devrait avoir son importance, M. Tavares ayant précisé que la question qui demeurait en suspend actuellement concernait le lieu de production des batteries LFP qui seront utilisées, principalement par Citroën, Fiat, Opel et Peugeot. Rappelons que Stellantis, Mercedes-Benz et TotalEnergies ont créé une coentreprise qui produira des batteries NMC dans trois usines en Europe : une en Allemagne, une en France et une en Italie. C’est l’usine de Douvrin en France qui sera la première opérationnelle avec des prototypes produits dans la deuxième moitié de 2023 avant une production à pleine capacité prévue en 2024.

Rattraper la concurrence

Ce passage aux batteries LFP devra permettre à Stellantis de redevenir compétitif face à Tesla et aux marques chinoises qui utilisent déjà cette chimie spécifique. C’est le cas des Tesla Model 3 et Model Y qui ont bénéficié d’une réduction de prix significative ces dernières semaines, d’abord en Chine, puis au États-Unis et enfin en Europe. Du côté chinois, MG – propriété du groupe SAIC – ainsi que Nio et Xpeng – utilisent déjà des batteries LFP, au même titre que BYD pour ses fameuses batteries « Blade ».

Ford a également annoncé son intention d’utiliser des batteries LFP pour le crossover Mustang Mach-E et a signé un accord avec CATL pour la construction d’une nouvelle usine américaine dans le Michigan qui devrait pouvoir équiper en batteries LFP jusqu’à 400.000 Ford par an. Selon le constructeur américain, l’économie serait de 10 à 15 % en termes de coûts de production par rapport aux batteries NMC classiques. À titre indicatif, la batterie LFP conçue par CATL et utilisée dans la Tesla Model 3 présente un coût de 131 $/kWh (environ 123 €/kWh). Soit le prix le plus bas, devant la batterie LFP Blade de BYD (134 $/kWh). Le prix moyen d’une batterie lithium-ion classique en 2022 était de l’ordre de 151 $/kWh.

 

Source : Automotive News Europe

Web Editor

NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!

Je m’inscris

Actus

Dernières actualités recommandées