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Professionnel / Marché de l’occasion: montagnes... russes !

Rédigé par Jean-François Christiaens le 07-11-2022

Le secteur de l’automobile d’occasion a sensiblement évolué ces derniers mois. Passant de l’euphorie à la pénurie. Avec des changements structurels durables à la clef lors du retour à la normal ?

Le secteur de l’automobile d’occasion n’évolue pas dans un vase clos. Outre d’être en lien direct avec le marché des voitures neuves qui l’alimente a posteriori, il subit aussi les conséquences des différentes crises qui perturbent notre société. Sans oublier que les interdictions appelées à se généraliser autour de l’usage des véhicules thermiques dans les villes ainsi que les divers changements de fiscalité annoncés déstabilisent les consommateurs.

Année record et...

Dans ce contexte, comment se porte le marché de l’occasion en Belgique ? En montagnes russes (sans mauvais jeu de mot) ! Le marché du véhicule d’occasion a, en effet, d’abord largement profité de la crise des semiconducteurs et du contexte géopolitique. Car si le secteur du véhicule neuf tirait la langue en 2021 avec moins de 400.000 nouvelles immatriculations (contre environ 550.000 unités avant la crise sanitaire), celui de l’occasion retirait les marrons du feu.

Forcés, contraints, de nombreux conducteurs se sont tournés vers le marché de l’occasion qui a tourné à plein régime. Résultat : l’an dernier, 709. 605 voitures d’occasion ont été immatriculées en Belgique ! Soit environ... 80% de plus que les voitures neuves durant la même période, un record.

... retour de manivelles !

Une situation qui a néanmoins rapidement déstabilisé le marché : « l’immatriculation d’un nombre moindre de voitures neuves entraîne un arrivage moindre de voitures sur le marché de l’occasion. La demande étant supérieure à l’offre, les prix augmentent » s’inquiétait déjà Traxio, la fédération du secteur de la mobilité en Belgique, au début de cette année.

La machine s’est, en effet, ensuite rapidement emballée. Dès la fin du premier trimestre 2022, le secteur constatait déjà une augmentation des tarifs de l’ordre de 15 % pour les véhicules d’occasion. Des augmentations de prix qui ont continué à s’envoler pour les catégories les plus recherchées au fur et à mesure que l’offre s’amenuisait. Le secteur pointe notamment les modèles compacts et abordables d’un côté mais aussi les occasions récentes (à la norme Euro élevée), peu kilométrées et si possible électrifiées de l’autre.

Conséquence : durant la première moitié de 2022, le marché de l’automobile d’occasion a rejoint celui du véhicule neuf dans sa chute. « En chiffres cumulés sur le premier semestre, il s’est immatriculé 10,2% d’occasions de moins et même 15,9 % de voitures neuves. Les raisons de ce déclin sont connues : la hausse de la longévité, la diminution de la confiance des clients, l’incertitude à propos de la mobilité future et bien entendu de la guerre en Ukraine » constatait Filip Rylant, porte-parole de Traxio.

Éclaircies

De petites éclaircies pointent toutefois maintenant doucement à l’horizon. D’abord, pour la première fois depuis mai 2021, le marché des voitures particulières neuves a renoué avec une progression de ses immatriculations en août. Après 14 mois consécutifs de contraction, les immatriculations de voitures neuves semblent donc doucement revenir dans le vert (+7 %) laissant espérer l’arrivée d’une manne supplémentaire de modèles sur le marché de l’occasion.

En outre, les prix semblent s’y être stabilisés : « il devient de plus en plus compliqué de trouver des véhicules d’occasion, ce qui nous oblige même à acheter des voitures plus anciennes et légèrement endommagées. Nous constatons toutefois que les prix des véhicules d’occasion semblent s’être stabilisés » commente Henri de Hemptinne, CEO du groupe CIAC.

Autre raison pour les acteurs du marché de l’occasion de se réjouir : les exportations des modèles plus anciens vers l’ancien Bloc de l’Est reprennent prudemment. De quoi vider les stocks de modèles moins désirés sur notre marché, surtout depuis l’introduction de zones de basses émissions limitant l’accès aux modèles à la norme Euro jugée dépassée.

Occasions plus âgées

Du côté des voitures d’occasion immatriculées en ce moment en Belgique, on constate une augmentation progressive de leur âge moyen. « Les occasions récentes, moins de sept ans et moins de 100.000 km, demeurent difficiles à trouver. Les gens pressés d’acheter une voiture continuent d’être poussés vers le marché d’occasion, qui plus est vers des voitures un peu moins récentes » , constate Ivo Willems de Cardoen. L’âge médian des véhicules d’occasion immatriculés en Belgique glisse doucement vers la barre des 8 ans.

On note aussi la poursuite du déclin de la motorisation Diesel (40,5 %) à l’avantage de l’essence (52,1 %). La part des autres carburants en occasion croît lentement, mais demeure encore relativement basse pour l’instant compte tenu de leur faible offre sur le marché. La part des voitures hybrides vient tout de même de dépasser pour la première fois la barre des 5 % (5,4 %).

L’essor de l’électrique

Les modèles électriques restent, quant à eux, encore marginaux avec 1,6 % des immatriculations sur le marché d’occasion. Des chiffres qui devraient toutefois évoluer dans les prochaines années, l’offre de véhicules électrifiés étant appelée à augmenter sensiblement puisqu’ils représentent dorénavant plus de 40 % des nouvelles immatriculations en Belgique grâce à leur forte demande du côté des voitures de société.

À ce sujet, remarquons que le secteur du véhicule d’occasion reste majoritairement une activité particulière. La part des voitures de société sur le marché de l’occasion se limite en effet à 10 %. Selon Traxio, ce sont surtout les entreprises débutantes qui optent plus volontiers pour une voiture d’occasion. Il faut dire que la plupart des banques ne proposent pas de renting financier pour des véhicules trop âgés ou trop kilométrés.

 

 

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