Edito / Édito - L'occasion, un marché en mutation constante

Le fait est relativement peu connu, mais historiquement, on immatricule beaucoup plus de voitures d’occasion en Belgique que de neuves. Le marché de la seconde main est ainsi traditionnellement très porteur chez nous, étant régulièrement alimenté en modèles assez récents et bien équipés du fait d’un turnover important dans le secteur du fleet et de la voiture de société, tellement prépondérants. Il a pourtant longtemps eu mauvaise presse et à juste raison tellement il a été longtemps mal contrôlé. Le passage obligatoire au contrôle technique, bien qu’un peu plus sévère s’il s’agit d’un contrôle préalable à une vente, n’a jamais permis de véritablement nettoyer le marché, ou alors à la marge, en éliminant les cas les plus graves, les défauts les plus grossiers. La fraude au compteur kilométrique a ainsi  longtemps été un sport national. Arrivé en 2006, le document Car-Pass, de l’asbl du même nom, a commencé à nettoyer le marché, en rendant ces fraudes si pas impossibles, beaucoup plus compliquées. Et la confiance de s’instaurer peu à peu.

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Confiance encore renforcée par le label délivré par la fédération Traxio, qui impose aux revendeurs affiliés de remplir un document de vente complexe qui fait un état objectif de la voiture en question au travers de l’analyse de 113 points de contrôle. On le voit, apparemment, le secteur fait ce qu‘il faut pour éloigner les brebis galeuses. De là à les faire disparaître… Pourtant, ce secteur qui s’assainit est aujourd’hui sous tension, et ce pour plusieurs raisons. La crise des semi-conducteurs a par exemple freiné la diffusion de voitures neuves et par voie de conséquence, avec un effet retard, l’arrivée de modèles récents sur le marché de la seconde main. L’offre s’en ressent donc. Le choix est moins grand. Les prix ont logiquement commencé à grimper (car ce qui est rare devient cher) avant de connaître un coup d’arrêt du fait que le client, face à tant d’incertitudes économiques et réglementaires, préfère souvent rester prudent et postposer son achat. Incitant dès lors les revendeurs à revoir leurs prétentions à la baisse.

Bref, le secteur est en plein chamboulement. Et pour tenter de vous permettre d’y voir un peu plus clair, nous lui consacrons dans ce numéro un important dossier pratique et d’analyse d’une situation en mutation constante. Mais le Moniteur Automobile souhaite aussi vous faciliter la vie si vous envisagez de revendre votre voiture actuelle. En nous faisant confiance, vous évitez les tracas, les coups de fil douteux suite à votre petite annonce, les transactions hasardeuses, les rencontres peu engageantes… Nous avons en effet développé notre propre plateforme de revente «Vendez Malin». En surfant sur https://vendezmalin.moniteurautomobile.be/fr/home ou en scannant le QR code ci-joint, vous obtenez une cote de reprise fiable, et si vous l’acceptez, la transaction est sécurisée et l’on vient chercher la voiture directement chez vous. C’est tout. Pourquoi encore chercher ailleurs?