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Edito / Voitures électriques & internet: Le grand paradoxe

Rédigé par Xavier Daffe le 22-09-2021

«Cette pollution liée à l’utilisation exponentielle d’Internet, qui s’en soucie?»

Edito Xavier Daffe - Moniteur Automobile

Poussés dans le dos par l’Union Européenne qui fait clairement le pari de la voiture électrique pour tous à brève échéance (2035!) et par des amendes CO2 colossales en cas de dépassement de quotas d’émissions moyennes, les constructeurs automobiles se ruent vers l’électricité, la seule qui leur permettra d’être «dans les clous» à l’échéance prévue. La traque au moindre gramme de CO2 est ainsi impitoyable et s’accompagne d’ailleurs souvent d’une sophistication technologique qui n’est pas sans influence sur le prix final demandé au client. Ce fourre-tout écologisant, sans doute légitime au vu de l’urgence climatique, on voudrait qu’il concerne aussi tous les secteurs de nos sociétés: le transport aérien, nos chauffages domestiques, l’industrie lourde, les innommables et innombrables paquebots de croisière toujours plus gigantesques… Mais, curieusement, il en est un qui échappe pour l’heure à toute critique: Internet. Au cours de ces 30 dernières années, les normes Euro successives, de plus en plus sévères, ont rendu nos voitures infiniment plus propres. Entre un modèle de 1990 et un de 2020, les rejets polluants ont chuté de manière impressionnante. Et l’imminente norme Euro7 enfoncera encore le clou. Infiniment mieux dépolluées au fil des ans, nos voitures sont aussi paradoxalement de plus en plus connectées et reliées au Cloud, cet éther indéfinissable, nuage évanescent de stockage de nos données. Mise à jour des logiciels embarqués «over the air», autonomie de conduite, communication entre véhicules et infrastructures, tableaux de bord devenus le prolongement de nos smartphones… Aujourd’hui, nos voitures sont plus connectées que nos domiciles. OK, elles sont donc de plus en plus vertueuses sur le plan des rejets polluants liés à leur utilisation. Mais sait-on que la consommation électrique occasionnée par l’Internet équivaut déjà aujourd’hui à la consommation annuelle d’un pays comme la Grande-Bretagne? Que ses émissions de gaz à effet de serre sont déjà aujourd’hui similaires à celles de l’ensemble du trafic aérien mondial, soit 4% des émissions globales? Et surtout que cette proportion double tous les 5 ans? Entre 2000 et 2020, le nombre d’utilisateurs d’Internet a été multiplié par 6 en Europe, par 21 en Asie et par 139 en Afrique (source: energuide.be). Donc, résumons: d’un côté, les émissions liées à la motorisation de nos voitures baissent drastiquement. Mais à quoi cela sert-il si cet effort réel et objectif est annihilé par une connexion de plus en plus poussée à une chimère virtuelle qui réduit à néant les efforts des motoristes? Cette pollution liée à l’utilisation exponentielle d’Internet, qui s’en soucie?

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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