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Edito / Tous à l’électrique?

Rédigé par Xavier Daffe le 04-12-2019

Rendre les voitures de société électriques ne va pas résoudre les problèmes de congestion...

La voiture de société n’a plus bonne presse. Pas tellement dans l’esprit du public, ou du moins de celui qui y a droit et qui y reste attaché quand on voit le manque de succès du programme d’échange de sa voiture de société contre du cash, «Cash for Cars». Mais le monde politique l’a dans le viseur, alors que c’est lui qui l’avait instaurée in illo tempore pour contrer en partie le coût du travail en Belgique et donner aux travailleurs un avantage substantiel «à moindre coût». Sauf que, depuis, les coûts en matière environnementale et de congestion du trafic sont remontés à la surface. Dès lors, le rapport à la voiture, de société en particulier, a changé. L’idée récente de l’informateur royal en vue de la formation d’un gouvernement fédéral, Paul Magnette, reprise dans L’Echo du 27 novembre dernier, est de revoir l’avantage fiscal dont bénéficient actuellement ces voitures de société et de ne plus accorder à terme une déductibilité qu’à celles «zéro émission», et ce à partir de 2023 ou 2024. Les électriques, donc. D’ici là, une phase transitoire serait mise en place, la nouvelle mesure ne concernant progressivement que les nouveaux contrats, jusqu’à l’extinction graduelle de tous les contrats en cours aux conditions actuelles. Cette période a l’avantage de correspondre à l’avènement attendu de modèles 100% électriques de la part de constructeurs poussés dans le dos par l’Union Européenne, des modèles enfin plus abordables et capables d’une autonomie décente. Mais cette évolution ne va pas sans poser quelques questions. La prolifération de voitures électriques, souhaitée par les autorités politiques, imposera le développement d’un réseau de bornes de recharge. Actuellement, bonne chance pour en trouver une (qui fonctionne!) à Bruxelles ou dans la botte du Hainaut. Ensuite, le réseau belge, avec ses vieilles centrales fermées plus souvent qu’à leur tour, encaissera-t-il cette hausse prévisible de la demande d’électricité? Et puis, rendre les voitures de société électriques ne va pas forcément résoudre les problèmes de congestion urbaine. Même si, du coup, l’air de nos villes devrait être plus respirable. Que met-on en place en parallèle? Une amélioration de l’offre des transports publics? Proposer une vraie alternative de déplacement à la voiture individuelle apparaît bien comme la solution pour désengorger nos routes et nos villes. Parce qu’à temps de déplacement identique de porte à porte, nombreux restent ceux qui préfèrent le cocon douillet de leur voiture à des rames de métro ou des wagons sales, surchargés, à la fréquence aléatoire. Faire évoluer la voiture de société sans mettre en place une vraie politique globale de mobilité n’a donc aucun sens. Mais ça fait longtemps qu’on le crie…

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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