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Edito / Mon coiffeur garde sa vieille VMax (et il a bien raison...)

Rédigé par Xavier Daffe le 19-05-2021

Le client ne sait plus à quelle certitude se rattacher avant d’investir plusieurs dizaines de milliers d’euros dans une voiture neuve...

Xavier DAFFE

Cela ne se remarque peut-être pas au premier coup d’œil parce que le design de nos (de plus en plus chères) autos n’évolue pas autant que la révolution électrique l’aurait laissé espérer. Mais l’automobile est à un tournant de son histoire et les choix qu’elle doit opérer pour l’instant n’ont sans doute jamais été aussi radicaux. Les annonces en rangs dispersés de la plupart des États quant à un bannissement à venir à plus ou moins court terme des voitures thermiques (2030, 2035, 2040…?), les amendes auxquelles s’exposent les constructeurs en cas de non-respect des quotas d’émissions de CO2, l’implication toujours plus grande des techs dans la conception même de nos voitures (Google Automotive – à ne pas confondre avec le simple Android Auto – s’impose désormais au cœur même de la gestion de nos modèles, avec à la clé la remontée de datas extrêmement valorisables sur le plan financier), l’apparition de nouveaux acteurs, Tesla et de plus en plus de Chinois en tête, l’évolution profonde du rapport à la mobilité en général, l’émergence forcée du télétravail… Tout cela conduit les constructeurs traditionnels à se réinventer au pas de charge et perturbe le client qui ne sait plus à quelle certitude se rattacher avant d’investir plusieurs dizaines de milliers d’euros dans une voiture dont on ne sait pas, dans ce contexte, si elle gardera une quelconque valeur résiduelle dans 5 à 10 ans. Les canaux de distribution sont aussi en train d’évoluer. De plus en plus d’acteurs, essentiellement nouveaux sur le marché et ne devant du coup pas gérer des réseaux de distributeurs déjà en place, annoncent qu’ils vendront directement au client sans passer par un concessionnaire traditionnel. Par Internet ou via quelques rares flagships, avec prise et remise à domicile. Ce que permet une voiture électrique, nécessitant nettement moins de suivi régulier, d’entretiens fréquents. Ceux-là semblent penser qu’on achètera demain (demain, pas après-demain!) une voiture comme un produit de base chez MediaMarkt, Coolblue ou Amazon. Un exemple: Genesis, le 19 avril dernier, lors du salon de Shanghai, a ainsi annoncé son intention de se réattaquer à l’Europe avec comme estafette d’une gamme complète à venir une G80 100% électrique (d’ailleurs plutôt jolie quoique très classique dans ses proportions, mais bon, alléluia, ce n’est pas un SUV…) sans mettre en place de réseaux de concessionnaires. Ce sera du online only. Et les exemples de ce type de se multiplier. Tesla fut un précurseur, mais Polestar ne procède pas autrement. Je vais vous faire une confidence qui n’intéressera personne, pardonnez-moi cette intrusion. Le 6 avril dernier, j’étais tout content de revoir mon coiffeur (si, si!), un passionné de bagnoles et de motos. Et comme beaucoup de coiffeurs, il est bavard. Mais à sa question «Qu’est-ce que je dois acheter aujourd’hui, tu crois?», à part lui dire de se faire plaisir et de ne pas voir trop loin, j’ai été bien en peine de lui donner une réponse argumentée. C’est un signe, non? Du coup, en attendant, il va garder sa vieille VMax… Et il a bien raison.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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