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Industrie et économie / Daihatsu-Gate, comment Toyota peut retrouver la face ?

Rédigé par Steven Appelmans le 28-12-2023

Nouveau séisme industriel dans l’automobile : Daihatsu a admis avoir truqué les crash-tests de ses modèles. Toyota voit rouge...

Un aveu qui entraîne dans son sillage des conséquences non seulement juridiques, mais également financières. L’onde de choc remonte jusqu’au sommet de l’organistion de Toyota, la société mère. 

Le tourbillon industriel et médiatique dans lequel s’est fourré Daihatsu remonte au mois d’avril 2023. Les porte-paroles de la marque reconnaissaient alors - à contrecœur – des malversations dans les crash-tests, des modifications qui rendaient les résultats plus favorables et ce depuis… 1989 ! La fraude se concentre apparemment sur les airbags. Les modèles – ou la qualité des modèles – mis en œuvre lors des crash-tests n'étaient pas conforme aux coussins gonflables équipant les voitures de série. Le ministère japonais des transports a ordonné une enquête qui a permis de trouver d’autres cadavres dans les placards. Au total, pas moins de 174 irrégularités ont été constatées sur 25 tests effectués sur 64 modèles (Daihatsu et Toyota). Un constat particulièrement sévère qui a contraint Toyota - dont dépend Daihatsu - à prendre des mesures. La première étant l'arrêt de la fourniture de voitures et de pièces Daihatsu jusqu'à la fin du mois de janvier.

700 millions
Les premières demandes de dommages et intérêts suivront, mais rien n’est encore précis sur ce point. L’agence de presse Reuters s’est lancée dans une estimation prudente du coût d’un tel préjudice : la perte totale pour Daihatsu pourrait atteindre 700 millions de dollars. Un montant qui ne prend pas en compte la révocation, par exemple, de la certification autorisant Daihatsu à produire (temporairement?) des voitures...

Daihatsu assume et a déjà commencé à provisionner les indemnités. Le constructeur entend dédommager toutes les entreprises qu'elle fournit directement. Toyota a indiqué être prêt à contribuer à la note. Un « beau geste », mais est-ce que le géant japonais va continuer à être aussi indulgent avec sa filiale « low cost » ? Un tel scandale noircit évidemment la réputation de Toyota, dont les actions ont déjà chuté de 4%. Affaire à suivre

 

Journaliste AutoGids/AutoWereld

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