Pourtant, plus orienté crossover que SUV, le parti pris esthético-conceptuel d'Audi nous fait confondre la silhouette du Q7 avec celle des nuls en tout terrain, lesquels se révèlent être - ben tiens! - les coqueluches du marché nord-américain... On pense bien sûr à l'Infiniti QX ou au Lexus RX. La démarche n'a rien d'innocent quand on sait que les Japonais ont su y maintenir leurs ventes en léger boni entre 2004 et 2005 (+0,6 pour cent pour Lexus). Alors qu'on assiste, sur ces deux mauvaises années, au déclin du Touareg (-37,2 pour cent) et du Cayenne (-25,5 pour cent). Le phénomène ne se cantonne pas outre-Atlantique: dans le même temps, le SUV Porsche a reculé de 10 pour cent dans son sanctuaire, l'Allemagne. Quand on leur suggère que le look crossover - chéri de ces dames amatrices de grosses bagnoles - paie, les gens du marketing d'Audi font semblant de ne pas comprendre. N'empêche, dans un marché aussi tributaire de la mode, des places sont à prendre.