Vacances en voiture : les pièges à éviter

Tout voyage nécessite préparation. Mais attention à ne pas se faire arnaquer. Ce serait dommage de se faire détrousser sur un parking ou d’être dévalisé après avoir été percuté ? Voici les pièges à éviter.

• À la douane
• Fausses vignettes
• Zones interdites
• Au parking
• En louant une voiture
• Pot-de-vin ou pourboire ?
• Arnaqueurs sur la route

10 règles d’or

1. Se renseigner sur les règles, les lois et les habitudes des pays visités, notamment vis-à-vis du code de la route, des péages, de la police et de la douane.

2. Toujours verrouiller son véhicule et n’y laisser aucun objet de valeur visible de l’extérieur.

3. Ne pas s’aventurer dans des zones désertes, interdites ou considérées comme dangereuses.

4. Éviter tout signe décoratif susceptible de créer un malaise ou des problèmes auprès des populations ou des autorités locales.

5. Ne jamais rien signer sans être sûr du contenu (au besoin se faire aider pour la traduction).

6. Penser à prendre des photos de tout ce qui peut faire l’objet de discussion ou de tout ce qui pourrait paraître suspect.

7. Connaître le numéro de téléphone de la police et des services d’urgence du pays visité et avoir les coordonnées de l’ambassade ou du consulat de Belgique sur place.

8. Ne jamais aider quelqu’un sans être vraiment certain de ses intentions (évidemment, en cas de danger flagrant, ne jamais hésiter à porter secours).

9. Rester méfiant : tout ce qui semble trop beau pour être vrai est sans doute une arnaque.

10. En cas de souci : klaxonner ou crier pour attirer l’attention.

Douane et formalités

• Aux limites territoriales hors de l’Espace économique européen, le passage des frontières est parfois très contraignant. Il n’est pas rare de devoir attendre plusieurs heures pour remplir les formalités, pour le contrôle du véhicule et des passeports et/ou visas. Il faut bien se renseigner avant de pénétrer dans un tel pays avec une voiture. Il est possible qu’il faille prendre une assurance spéciale auprès des autorités locales pour le véhicule et les passagers, de procéder à une importation temporaire, de payer des taxes « touristes » ou encore de devoir laisser un montant sur un compte bloqué. Encore une fois, l’anticipation est de rigueur. Il faut éviter de vouloir systématiquement corrompre un fonctionnaire en glissant des billets dans le passeport, cela pourrait être mal reçu.
• Il faut absolument posséder une carte verte valable pour le(s) pays visité(s). Sans quoi, une assurance spéciale sera obligatoire. Il faut parfois y souscrire au poste de douane.
• Le permis belge n’est pas toujours reconnu en dehors de l’Europe. Il faut parfois demander un permis international à la commune (suffisamment à l’avance compte tenu du délai de délivrance).
• Attention : en faisant votre shopping sur place, n’achetez pas de biens manifestement contrefaits ou de contrebande. Cela vous vaudra au mieux la saisie des biens, au pire de lourdes amendes et même une arrestation…
• La drogue (et l’alcool dans les pays l’interdisant) est évidemment à proscrire. La moindre trace de stupéfiant (ou d’alcool) peut valoir un emprisonnement et de sérieux soucis sur place.

Vignettes et péages

• Il ne faut JAMAIS acheter en ligne une vignette (virtuelle ou pas) sur un site non officiel. Le risque de surcoût est très grand. De même tout achat de vignette au marché noir est à proscrire. Il y a un risque de matériel falsifié. Les clubs automobiles comme Touring ou le VAB sont fiables pour l'achat des vignettes, tout comme les chaînes de magasin spécialisé en accessoires automobiles et les stations-service.

Zones interdites

• Il faut se renseigner sur les conditions d’accès des (grandes) villes, de plus en plus réglementés.
• Il faut absolument éviter de pénétrer dans toute zone militaire ou à accès limité ainsi sur des terrains privés. Ne pas respecter ces interdictions peut être lourd de conséquences.

Parking

• Attention aux places aux tarifs aléatoires (et onéreux) et au risque de racket pour libérer un véhicule entravé suite à un prétexte fallacieux en vue d’obtenir le paiement d’une « amende ». Pour limiter le risque de mauvaise surprise, on peut se fier aux parkings « officiels » répertoriés par les GPS. Il faut à tout prix fuir les parkings n’affichant pas clairement leurs tarifs avant la barrière ou la grille d’entrée.
• Dans certains pays, il existe des parkings surveillés par un gardien ou par un agent attitré qui perçoivent le paiement. Petit conseil : si c’est possible, il vaut mieux donner à l’avance le temps de parking souhaité pour le payer de suite en arrivant. En cas de départ retardé, le gardien fera payer le supplément (mais attention alors au surcoût). Le forfait étant souvent bien plus cher que le tarif horaire pour 2 ou 3 heures de parking, autant viser large que de miser sur le supplément à la sortie, plus hasardeux. En cas de paiement anticipé, il faut veiller à bien recevoir une quittance indiquant le nombre d’heures réservées.
• Un ticket donnant précisément l’heure d’arrivée est une bonne assurance contre toute tentative d’arnaque en cas de paiement à la sortie.
• Attention : bien vérifier les horaires d’ouverture/fermeture pour ne pas avoir son véhicule bloqué en fin de soirée ou le week-end.

Location de voiture

• Dans le cadre d’une location auprès d’un particulier, il vaut mieux passer par une plateforme spécialisée.
• Attention : il faut toujours être vigilant lors de la prise du véhicule, surtout chez un petit loueur local, quitte à demander à faire un essai pour vérifier le bon fonctionnement du véhicule. Méfiez-vous toujours de l’état des pneus. Refusez toujours un véhicule non conforme ou manifestement en mauvais état. Tout dégât non mentionné sur le bon avant le départ vous sera facturé au retour. De même, il faut généralement rendre la voiture avec le plein, sans quoi l’opération « remplissage » vous sera réclamée à un prix excessif.
• La location est toujours liée à un acompte, souvent avec empreinte de la carte de crédit. Il vaut mieux utiliser une carte réservée à cet usage en voyage. Le montant « bloqué » ne sera parfois rendu que quelques jours après le retour du véhicule (maximum 15 jours).
• Dans les pays avec péage automatisé (free flow) ou vignette, il faut s’assurer d’avoir le bon boîtier ou la pastille.
• Les sièges auto des enfants doivent correspondre aux prescriptions légales du (des) pays visité(s).
• En cas de sortie du territoire national, il faut prévenir la société de location lors de la réservation ou de la prise du véhicule.
• Concernant les assurances et primes de risque, réduisant parfois la caution, il faut éviter de les prendre chez un intermédiaire. Le mieux est de les choisir directement lors de la réservation sur le site officiel du loueur (ou sur place).
• Une voiture louée ne peut se partager à plusieurs conducteurs sans que l’agence de location ne soit au courant et d’accord avec cette situation.

Pourboire et bakchich

• Libres à vous de laisser un pourboire au parking ou à la station-service où l’on sert encore à la pompe. Dans certains pays, c’est la coutume. Il faut donc s’y soumettre de bonne volonté. Tout pourboire réclamé sous la contrainte ou des menaces doit, dans la mesure du possible, être refusé.
• Au sein de l’Espace économique européen (E.E.E.), le risque de pot-de-vin est non seulement très faible, mais le (petit) dessous de table auprès d’un fonctionnaire ou d’un personnel assermenté est passible de poursuites judiciaires.
• En principe la corruption est interdite partout. Mais aux frontières ou lors de contrôles routiers dans certains pays, surtout ceux avec un régime autoritaire ou en proie à de graves soucis économiques, le touriste (en voiture) peut être une manne financière. Le bakchich est alors plus ou moins « imposé » aux étrangers. Ne le faites pas spontanément, cela se passe généralement de manière subtile avec un paiement de tel ou tel « supplément ». Il faut s’y soumettre en montrant un léger agacement, en demandant si c’est bien légal ; sans pour autant accepter de payer des sommes mirobolantes ou de céder sans sourciller.
• En cas (de tentative) de corruption, n’hésitez pas à contacter l’ambassade du pays visité à votre retour, ainsi que les affaires étrangères à Bruxelles. Et d’en faire la mauvaise publicité sur les forums et réseaux sociaux.

Faux accident, faux policiers et autres escroqueries

• Une technique d’entourloupe pour escroquer des touristes est de percuter leur véhicule et de profiter de la confusion pour voler ce qui se trouve dans le véhicule ou de l’envoyer en réparation « pour pas cher » chez un « ami garagiste ». Voire de demander des « dédommagements ». Restez vigilants et refusez toute proposition hors du cadre légal. Toute réparation sur place doit se faire avec l’aide de l’assurance assistance ou, à défaut, au sein d’un réseau officiel de la marque de votre véhicule ou d’une enseigne reconnue (Bosch Services par exemple).
• Une autre arnaque connue est celle des faux policiers qui arrêtent les véhicules immatriculés à l’étranger pour percevoir une « amende ». En cas de doute, vous pouvez demander la carte de policier ou bien appeler le numéro de la police locale pour vérification ou encore demander à être entendu au commissariat (en essayant de vérifier l’adresse exacte pour éviter de tomber dans un traquenard). Si la situation s’envenime, appelez les secours sans tarder.
• De faux autostoppeurs sont également à l’affût de la crédulité et de la vulnérabilité des voyageurs. Vous pouvez évidemment aider quelqu’un dans son trajet. Mais avec prudence. Arrêtez-vous toujours un peu plus loin pour vérifier qu’il n’y a pas des « complices » cachés. Lors d’une demande de lift à une aire de service, n’hésitez pas à discuter un peu avec la personne, notamment pour vérifier ses affirmations quant à son origine ou au but de son voyage. Au besoin, il est bon de prétexter une petite course pour laisser un peu de temps et surveiller son comportement. En cas de doute, vous pouvez aussi demander à voir un document d’identité. Attention au risque d’être considéré comme un convoyeur de personne en situation irrégulière, ce qui est très sévèrement puni dans certains pays.
• À la station-service, des escrocs affirment ne pas avoir de carte bancaire et d’avoir besoin d’aide pour faire le plein à une pompe automatique. Méfiez-vous. Ils peuvent soit vous donner de la fausse monnaie, soit en profiter pour vous épier lors de l’encodage du code de votre carte avant de vous la voler. Si la personne vous semble de bonne foi n’acceptez de le faire que pour un petit montant (même gracieusement) et veillez à rester seul à la borne de paiement, loin de tout regard indiscret. Verrouillez aussi votre véhicule.
• Les Belges victimes d’une agression, d’un vol, d’une perte de documents, d’un accident grave, d’une arrestation, d’un attentat ou d’un décès peuvent toujours (faire) demander l’aide de l’ambassade ou du consulat de Belgique sur place ou, en absence de représentation diplomatique belge, d'une ambassade d'un pays de l'Union européenne (France, Pays-Bas, Allemagne ou Suède par exemple). Par contre, tout ce qui touche au dépannage et à l’assistance médicale est sous la couverture d’une assurance voyage-assistance qu’il est conseillé de souscrire. De même, les représentations belges à l’étranger ne s’occupent pas de conflits privés ou de conseils touristiques.
• Enfin, même si on ne parle pas ici d’escroquerie, il ne faut pas oublier les frais de roaming en dehors de l’Union européenne. Certains opérateurs offrent la gratuité des connexions dans certains pays hors U.E. comme la Norvège, le Liechtenstein et l’Islande. Mais jamais en Suisse. Il faut donc couper la 4G et utiliser des apps de navigation avec des fonctions hors connexion quand on passe la frontière helvétique pour éviter une facture corsée au retour de vacances. Idem pour Monaco et Andorre.

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