Connectez-vous

Se connecter avec Facebook

ou

Vos identifiants sont incorrects.
Je me connecte Mot de passe oublié ?
Aucun compte Facebook n'est lié au site, veuillez vous inscrire.

Mot de passe oublié ?

×
Réinitialiser mon mot de passe
Nous vous enverrons un email pour la réinitialisation de votre mot de passe.
Aucun compte n'est lié à cet email.

Vous n’avez pas encore de compte ?
INSCRIVEZ-VOUS GRATUITEMENT.

Opinions / Inbox - Gert Vermersch : La F1 assassinée

Tout petit, Gert Vermersch a retenu les noms des marques de voitures plus vite que les prénoms de ses sœurs. Aujourd'hui, il couvre le sport automobile pour Het Nieuwsblad et PlaySports.

Dans moins de 75 jours, le 5 mars, le Grand Prix de Bahreïn donnera le coup d'envoi de la plus longue saison de F1 jamais vue : 24 courses ! Et ce n'est que 266 jours plus tard que les pilotes pourront à nouveau souffler. 24 Grands Prix ! Quand Prost, Senna ou Schumacher ont remporté leur premier titre mondial, les saisons de F1 ne comptaient que 16 épreuves. Et celles-ci avaient lieu de mars à novembre, mais il n'était alors pas question de courses « back-to-back », sans parler des débiles « triple headers », où les F1 roulent trois dimanches d'affilée. Avec 24 GP en 38 semaines, les courses de F1 de la saison 2023 vont forcément se succéder à un rythme effréné. Est-ce une bonne nouvelle ? Certainement pas. « Si les Jeux Olympiques n'ont lieu que tous les 4 ans, c'est pour une bonne raison », a déclaré un jour Bernie Ecclestone. « Organisez-les chaque année et le point de saturation sera rapidement atteint. Les spectateurs ne tarderont pas à se lasser. » On peut reprocher beaucoup de choses à « Mr E. », mais là, l'ancien patron de la F1 voyait juste. Trop is te veel ! Quand l'offre est surabondante, l'intérêt s'émousse inévitablement. Mais alors, pourquoi le nombre de Grands Prix a-t-il augmenté de 25 % depuis 2016 ?

À la télé, le public ne voit que les pilotes et les patrons de team, mais la F1, ce sont aussi des mécaniciens. Durant les « triple headers », ils travaillent 21 jours sur 21 !

La réponse est simple : parce que 2016 est l'année où la F1 est passée aux mains des Américains de Liberty Media… qui n'ont manifestement jamais entendu parler de l'adage « less is more ». Au contraire : avec eux, ce qui compte, c'est plus, plus et encore plus ! Car plus de courses, ça veut dire plus d'organisateurs qui doivent mettre sur la table des dizaines de millions en primes de départ. Ça veut dire aussi plus de droits TV. Et cela gonfle ipso facto les flux financiers en direction des teams, qui perçoivent une partie de ces fameux droits TV. C'est aussi la raison pour laquelle on n'a pas entendu, du côté des écuries, s'élever beaucoup de voix contre ce calendrier à rallonge. Pour le moment du moins… Car au cours de la saison 2022, qui comptait 22 courses, les cas de surfatigue se sont multipliés chez ceux qui bossent dans la F1. Les burn-out aussi. À la télé, le public ne voit que les pilotes et les patrons de team, mais la F1, ce sont aussi des mécaniciens. Durant les « triple headers », ils travaillent 21 jours sur 21 ! Une écurie de course devra donc engager du personnel supplémentaire pour mener à bien une saison de 24 épreuves. Et ce personnel va « manger » une bonne part des droits TV supplémentaires.

Plus, plus et plus encore : voilà la seule chose qui compte pour les Américains de Liberty Media.

Mais ça, Liberty Media s'en moque. Ces gens signent contrat sur contrat, pour de nouveaux Grands Prix : Arabie saoudite, Miami, Las Vegas, Qatar… Bref, tous ceux qui sont prêts à mettre (copieusement…) la main à la poche pour s'offrir le glamour de la F1 ! Or, nombre d'entre eux n'éprouvent pas le moindre intérêt pour l'aspect sportif de la discipline. Dans ces pays ou régions, les Grands Prix sont avant tout un endroit où les parvenus peuvent se faire remarquer. Et il y a gros à parier que, d'ici quelques années, ils se mettront en quête d'autre chose, lorsque la F1 sera « démodée »… Et alors, les vrais fans se retrouveront avec des circuits débiles, dépourvus du moindre attrait. Et avec des Grands Prix disputés dans un ennui mortel. Vous me trouvez bien pessimiste ? J'espère de tout cœur que vous avez raison…

NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!

Je m’inscris

Actus

Dernières actualités recommandées