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Opinions / Inbox - François Mazure : nos voitures au Bénin

François Mazure est journaliste-reporter, rédacteur en chef de l’émission «Un Monde à Part» de la RTBF, qui est aussi diffusée en Flandre sur Canvas (VRT). Lors de ses voyages, il a pu tester la mobilité aux 4 coins du monde. Mais aussi la récupération de nos vieilles voitures au Bénin.

À travers mes voyages aux 4 coins de la planète, je découvre des véhicules de chez nous. J'ai déjà vu sur les rues de Iași, en Roumanie, des bus du TEC. J'ai vu à Cuba des bus de la STIB. Mais j’ai surtout vu toutes sortes de véhicules belges en Afrique de l'Ouest ainsi qu’au Rwanda et au Congo. On retrouve nos véhicules européens aux 4 coins de la planète et ça pose question. Qu'est-ce que j'ai vu au Bénin par exemple? J'ai vu des hectares et des hectares et des hectares entiers de voitures provenant des États-Unis, du Canada et d'Europe. Et lorsqu'on met un pied sur ce port de Cotonou, on est abasourdi. J'ai ainsi retrouvé un véhicule qui venait de Belgrade, près de chez moi à Namur. Son propriétaire a été surpris de le voir à la télé! 500.000 véhicules y sont importés chaque année. Il y a alors toute une économie qui fonctionne sur place, avec 10.000 emplois et même 100.000 emplois indirects créés grâce à ça.

Je pense qu'il ne faut pas interdire pour autant ces exportations. Récupérer nos voitures d’occasion, c’est vital pour certaines régions.

Ce sont des mécaniciens hors pair qui peuvent tout réparer, même l’électronique. J'ai vu des véhicules retapés alors qu’ils étaient vraiment détruits. Pourtant, il y a une vraie hypocrisie dans ce système. Souvent, les voitures arrivent sans pot catalytique. Cette pièce coûteuse a été retirée en Europe avant l’envoi en Afrique, où de très nombreux pays ne l'imposent pas. Ça veut dire qu’elles polluent alors davantage sur place. Et comme elles ont souvent plus de 16 ans, elles participent au réchauffement climatique à travers les gaz à effet de serre. Il n’y a pas que des problèmes de pollution. Quand on envoie des véhicules de mauvaise qualité, sans contrôle technique, il y a beaucoup plus de risques d'accidents. Résultat des courses? Le continent africain est celui avec le plus haut taux de mortalité routière.

Je pense qu'il ne faut pas interdire pour autant ces exportations. Récupérer nos voitures d’occasion, c’est vital pour certaines régions. Il faudrait plutôt réglementer avec un contrôle technique. Les Pays-Bas souhaitent le faire. En Afrique aussi, certains pays, comme le Maroc et l'île Maurice, ont mis en œuvre des politiques plus restrictives sur leurs importations. Ils ont ainsi pu accéder à des véhicules plus modernes, en meilleur état et malgré tout à des prix abordables. Mais cela reste d’abord de notre responsabilité. On ne peut pas leur vendre tout et n'importe quoi.

 

 

 

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