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Sport auto / Formule 1 – L’œil du Moniteur Automobile : Espagne

Rédigé par Frédéric Kevers le 23-05-2022

Qu’a retenu notre spécialiste de la F1 du Grand Prix d'Espagne à Barcelone, véritable juge de paix des forces en présence sur un terrain connu et maitrisé ?

En débarquant à Barcelone pour le grand prix d'Espagne, les équipes de Formule 1 se retrouvaient en terrain connu, sur un tracé qu'elles connaissant par coeur et où elles avaient effectué les premiers tests de cette nouvelle génération de monoplace. Traditionnellement les écuries apportent des évolutions significatives à Barcelone, même si cette fois le grand prix d'Espagne constitue la sixième épreuve du championnat, la seconde européenne et non plus le premier rendez-vous sur le Vieux Continent. On attendait Ferrari au tournant après que Red Bull ait pris le dessus en matière de compétitivité à force d'évolutions constantes amenées sur chaque course depuis l'entame de la saison. La Scuderia a répondu à l'appel avec une F1-75 sensiblement évoluée et toujours très compétitive, comme en atteste la pole autoritaire de Charles Leclerc.

Si d'autres équipes avaient également apporté leur lot de nouveautés, c'est à nouveau Aston Martin qui a défrayé la chronique en proposant une "Red Bull verte" avec une AMR-22 aux pontons visuellement identiques à ceux très particuliers de la RB18. Si la FIA a confirmé la légalité de cette étrange similitude, Red Bull compte lancer une enquête interne, persuadée que les employés l'ayant quittée pour rejoindre les rangs d'Aston Martin n'étaient manifestement pas partis les mains vides... Affaire à suivre. Mais le gros enseignement de ce weekend espagnol aura été le rapprochement de Mercedes vis-à-vis de Ferrari et Red Bull. Si les flèches d'argent ne sont pas encore tout à fait au niveau de leurs concurrentes au sommet de la hiérarchie, elles sont désormais en mesure de les titiller davantage.

2022 Formula 1 - Spain - Verstappen

Résumé du grand prix

Sur ce tracé technique et complet qui révèle généralement la véritable valeur des monoplaces, Charles Leclerc s'est élancé de la pole et a su conserver sa première place au premier virage, se mettant immédiatement à l'abri d'une attaque de Verstappen, en proie à des soucis de DRS. Derrière, Lewis Hamilton était victime d'une attaque un peu optimiste de la Haas de Magnussen et les deux hommes devaient repasser par les stands, repartant aux dernières positions. Démoralisé sur le coup, Hamilton puisait dans ses réservers et remontait jusqu'à une très belle quatrième place à quelques tours de l'arrivée, avant de céder celle-ci à la Ferrari de Sainz, en proie à des soucis de surchauffe. Il ne pouvait qu'observer son équipier Russel monter sur la troisième marche du podium, obtenue au mérite après avoir résisté avec panache pendant de très nombreux tours aux assauts des Red Bull, Verstappen en tête. Certes, le champion du monde en titre souffrait d'un DRS au déclenchement capricieux, mais la vaillance et la vista du jeune britannique de Mercedes est à souligner. Surtout, les Mercedes ont révélé un potentiel enfin convaincant. Il reste du chemin à parcourir et 3 ou 4 dixièmes au tour à trouver pour se battre pour la victoire à la régulière, mais les progrès sont sensibles.

Sous le drapeau à damier, Verstappen l'emporte finalement et peut remercier la chance - abandon de la Ferrari de Charles Leclerc qui dominait les débats sans forcer - et son équipier qui accepta de se plier, à contre-coeur, aux consignes de l'équipe pour laisser son leader passer et s'emparer des lauriers. Pérez assurait donc le doublé tandis que Verstappen et Red Bull prenaient la tête des classements pilotes et constructeurs.

Derrière le quintet de tête, Valtteri Bottas décrochait une très méritoire sixième place pour Alfa Romeo, après une cours un peu "seul au monde", sa monture étant la "meilleure des autres", un petit cran au dessus du reste de la meute. Derrière, le Top 10 était complété par les Alpine d'Ocon (7e) et Alonso (9e) qui encadraient la McLaren de Norris (8e), le point de la dixième place échouant dans l'escarcelle de l'Alpha Tauri de Tsunoda. Notons que Fernando Alonso était le premier pilote à pointer à 1 tour du vainqueur.

Résultats de GP d'Espagne

  1. Max VERSTAPPEN (Red Bull)
  2. Sergio PEREZ (Red Bull)
  3. George RUSSEL (Mercedes)
  4. Carlos SAINZ (Ferrari)
  5. Lewis HAMILTON (Mercedes)
  6. Valtteri BOTTAS (Alfa Romeo)
  7. Esteban OCON (Alpine)
  8. Lando NORRIS (McLaren)
  9. Fernando ALONSO (Alpine)
  10. Yuki TSUNODA (Alpha Tauri

Classement du championnat du monde Pilotes

  1. Max VERSTAPPEN – 116 points
  2. Charles LECLERC – 104 points
  3. Sergio PEREZ – 85 points
  4. George RUSSEL – 74 points
  5. Carlos SAINZ – 65 points
  6. Lewis HAMILTON – 46 points

Classement du championnat du monde Constructeurs

  1. Red Bull – 195 points
  2. Ferrari – 169 points
  3. Mercedes – 120 points
  4. McLaren – 50 points
  5. Alfa Romeo – 39 points
  6. Alpine – 34 points

2022 Formula 1 - Spain - Russel vs Verstappen

Tops

Mercedes a fait un grand pas ce weekend. Certes les Flèches d'argent au concept "0 pods" (pas de pontons) n'est pas encore totalement maîtrisé, mais les monoplaces grises sont à nouveau en mesure de titiller Red Bull et Ferrari et de leur ôter un peu de tranquilité d'esprit. Masi c'est l'effort d'équipe qui est également à souligner, avec un George Russel impérial qui aura mené la vie très dure à Verstappen, certes en proie à des soucis de DRS, et un Lewis Hamilton accrocheur qui aura su ravaler sa fierté et son désarroi pour "aller au charbon" et faire confiance à la stratégie de son équipe pour remonter de la 19e à la 4e place. Las, un problème de surchauffe l'aura contraint à lever le pied dans les deux derniers tours. Si Sainz en profitait pour se replacer dans le Top 4, l'octuple champion du Monde passait le drapeau à damier en cinquième position. Toutefois, les deux Mercedes auront souffert de la chaleur et ce problème semble lié à la conception même de la voiture... or les grand prix "chauds" ne vont pas manquer.

Comme souvent depuis ce début de saison, Valtteri Bottas est à placer dans les satisfactions du weekend. Au volant d'une Alfa Romeo compétitive, mais pas encore 100 % fiable - en essais libres - le Finlandais démontre qu'une fois sorti de l'ombre pesante de Hamilton, il peut donner la pleine mesure de son talent et de son opiniatreté et ça paie. Reste à voir si Alfa Romeo pourra faire évoluer sa monoplace suffisamment en cours de saison pour surfer sur cette vague positive.

Charles Leclerc a certes abandonné, mais le Monégasque n'y est pour rien. Seul capable de faire fonctionner correctement la Ferrari profondément évoluée, il a signé une pole autoritaire et menait les débats sans sourciller, confortablement même, quand une défaillance technique l'a contraint à l'abandon. Dommage, car à la régulière, le trio Leclerc/F1-75/Ferrari était au dessus du lot ce weekend.

2022 Formula 1 - Spain - Leclerc

Flops

Bon, d'accord, Ferrari était attendue à Barcelone avec des évolutions significatives pour pouvoir rester dans le match face à une Red Bull redevenue plus compétitive et les Rouges ont répondu à l'appel. Mais si elle est à nouveau capable de rivaliser avec la monoplace autrichienne, la F1-75 est également plus sensible à piloter. De quoi mettre en exergue la fébrilité de Carlos Sainz qui est parti à la faute tout seul - certes imité au même endroit par Verstappen quelques boucles plus tard - ruinant ses chances de podium. En outre, alors qu'elle n'avait encore connu aucun problème de fiabilité depuis l'entame des essais hivernaux, la monture au cheval cabré a failli et la Scuderia perd la tête des championnats Pilotes et Constructeurs.

McLaren n'a toujours pas résolu ses soucis de compétitivité. La monoplace de Woking reste beaucoup trop dépendante du tracé emprunté. Bien sûr Norris termine huitième du grand prix, mais il le doit davantage à l'abandon de Leclerc et à l'erreur de Magnussen en début de course qu'à la performance de sa monture. Les hommes d'Andreas Seidl doivent y remédier pour ne pas voir l'élan très positif des deux dernières saisons complètement perdu.

Mais à quoi joue Aston Martin ? Après la "Mercedes rose" en 2020 lorsqu'elle s'appelait encore Racing Point suite à la reprise de l'équipe par Lawrence Stroll, voilà que l'écurie britannique nous sort une "Red Bull verte" à Barcelone. En effet, les AMR-22 sont apparues avec un concept de pontons fondamentalement différent de celui présent depuis l'entame de la saison et furieusement similaire à celui de la Red Bull. Or, de nombreux memebres de l'équipe technique de Red Bull ont fait rejoints les rangs d'Aston Martin cette saison et l'équipe autrichienne soupçonne un vol de données ayant permis cette imitation pour le moins étrange et très coûteuse (changement de carrosserie, d'emplacement des éléments de refroidissement, etc.) sans pour autant que la vélocité des monoplaces vertes en soit transfigurée. Mais la question ne serait-elle pas plutôt : à quoi joue Lawrence Stroll ?

2022 Formula 1 - Spain - Verstappen vs Pérez

Le coup d'oeil – Pérez, nouveau Bottas ?

Le principal enseignement, même s'il ne surprendra personne intrinsèquement, c'est la politique d'équipe de Red Bull qui a préféré sacrifier le résultat de Pérez pour ne pas déplaire à Verstappen. Coincé depuis de nombreux tours derrière Russel qu'il ne pouvait passer parce que son DRS ne fonctionnait pas correctement, Max voyait son équipier revenir sur lui à grandes enjambées, chaussé de pneus sensiblement plus frais et compétitifs. Sergio, alors sur une stratégie différente, demandait que Max le laisse passer poru attaquer la Mercedes et ainsi maximiser les chances de victoire de l'équipe tout en aidant probablement son leader à se débarrasser de la W13 récalcitrante. Une approche tactique d'une logique implacable et qui aurait salué le travail impeccable du Mexicain depuis le début du weekend. Mais il n'en fut rien ! Priorité à sa Majesté Max Premier.

Chez Red Bull, on ne s'est jamais caché du statut de leader de Verstappen. Mais sacrifier un potentiel bon résultat de Pérez - la victoire était au bout pour Sergio suite à l'abandon de Leclerc - pour ne pas froisser un Verstappen passablement énervé par son DRS défectueux rappelle les tristes souvenirs de la gestion "à la Todt" à l'époque Schumacher-Barichello ou plus récemment du cas Bottas chez Mercedes. Dans l'absolu, si Verstappen avait de toute façon pris le dessus sur la Mercedes dont les pneus se dégradaient plus rapidement et il aurait alors pu passer Pérez, et la consigne aurait été mieux acceptée. Mais là, la manière fait mal ! Il ne faudrait pas que cela se répète trop souvent, car Pérez n'est pas Barichello ni Bottas et pourrait parfaitement se rebeller ! pour paraphraser "Checo" : "On en parlera plus tard" !

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