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Rétro / Vintage - 2003 Citroën C2 VTS, dans l’ombre de la Saxo

Rédigé par Valentin Delchambre le 15-11-2021

Jouer les successeurs d’une référence n’a jamais été chose aisée. C’est ce rôle qu’a dû endosser la C2 VTS après le dernier tour de piste de la Saxo…

Si l’on pouvait évoquer une « terreur » des rues dans la catégorie « poids plume » à la fin des années 1990, ce serait la Citroën Saxo VTS. Basée sur le brillant châssis de la Peugeot 106, cette dernière était forte de 120 ch et pesait à peine moins d’une tonne. Son plumage ne paraît peut-être pas, comme ça, mais cette petite teigne est une des dernières véritables GTi plaisir « à l’ancienne ».

Hélas, toute bonne histoire a une fin, et il faut bien, en ce début des années 2000, remplacer cette bombinette vieillissante, pourtant encore très courtisée. Dans un tel contexte, celle qui devra remplacer la Saxo, si remplaçante il y a, aura de sacrées responsabilités sur les épaules. Il s’agit de prendre en compte toutes ces exigences tout en ne faisant pas fuir la clientèle convaincue par le petit kart des rues… Heureusement, le constructeur du quai de Javel a répondu au rendez-vous… Ce n’est pas faute d’une concurrence tenace, emmenée notamment par la Yaris T-Sport et la Fiesta ST…

Vintage - 2003 Citroën VTS

French séduction

Les normes ayant évolué en 10 ans, la C2 se retrouve plus « bouffie » et moins tassée que la Saxo. Le dynamisme ne s’en ressent pas pour autant. Alors que la C3, remplaçant la Saxo 5 portes, joue sur les rondeurs à tout va, la C2, elle, affiche sa hargne : de 19 cm plus courte, des feux montants, des arêtes, des élargisseurs d’ailes de série… La C2 affiche même sa singularité par son inédit décrochement de vitre arrière, terminant sa course plus bas que la vitre de portière ! Assez unique dans le monde du design automobile pour être remarqué !

La VTS profite évidemment d’un spoiler avant élargi, d’un becquet arrière, de jantes larges et de toute la panoplie de la GTi en herbe. Par ces lignes dynamiques, Citroën surfe sur la vague du tuning, alors au pic de sa popularité. Les tuners, principalement concentrés en France, dans les pays méditerranéens et en Angleterre, étaient fidèles à la Saxo. Cette clientèle aussi, il s’agissait de ne pas la perdre, en témoignent certaines séries spéciales jouant sur cette note… À l’intérieur, les choses se font plus simplement en reprenant sans modification la planche de bord de la C3. L’austérité de l’ensemble se ressent, mais la Saxo n’avait pas de quoi se vanter à ce chapitre… Volant sport et sièges semi-baquets spécifiques seront bien évidemment de la partie…

De lourdes ambitions

Sous le capot, les ingénieurs de Citroën ont décidé de réemployer la recette qui a fait mouche en ressortant une nouvelle formule du 1587 cm³ « TU » qui officiait sous le capot de la Saxo. Enfin, plus ou moins: ils sont partis ici du 110 ch de la C2 VTR. Ils n’ont cependant pas dormi sur leurs lauriers et y ont ajouté 15 ch, 5 ch de plus par rapport à son aïeule, portant la puissance à 125 ch. Pourtant, ceux-ci auront du mal à compenser la prise de poids nécessaire à l’obtention des 4 étoiles Euro-NCAP : 1090 kg sur la balance. Par rapport à sa devancière, le rapport poids/puissance en prend un coup.

Néanmoins, il ne s’agit pas de rester sur une note sombre : ce « nouveau » bouilleur, dénommé TU5JP4S, est déjà adapté aux normes Euro 4 et se révèle beaucoup plus souple et plus exploitable en usage normal. Il ne s’agit pas de taquiner les virolos sur le chemin de boulot… Un peu plus de puissance n’aurait pas été de refus, cependant, d’autant plus que le châssis de la C2 le permet allègrement.

Vintage - 2003 Citroën VTS

Défi réussi ?

L’époque des GTi au châssis de kart est hélas révolue et la C2 en perd en agilité par rapport à la Saxo. Pourtant, elle n’a pas à pâlir. Profitant du savoir-faire en la matière du constructeur français (notamment une barre antidévers à la raideur accrue par rapport à la gamme normale) et campée sur des jantes de 16 pouces, elle est n’en démord pas en courbe et s’accroche coûte que coûte. À l’époque, le constructeur français construisait toute sa réputation autour de son palmarès en rallye sur les Xsara puis C4 menées de main de maître par Sébastien Loeb, il ne s’agissait pas de nuire à celles-ci ! Comme l’époque le veut, la C2 dispose notamment d’un ESP déconnectable et d’une direction assistée électroniquement. Ceux-ci, fort heureusement, ne nuisent pas au plaisir de conduite. La direction voit même son nombre de tours réduit par rapport aux autres C2. Combinés à l’empattement court, tous ces facteurs font de la C2 VTS un excellent cocktail pour affronter les lacets, là où elle se sent le mieux !

La carrière de la C2 VTS s’achève assez vite, avec l’ensemble de la gamme, en 2008-2009. Cette dernière n’aura pas de descendance. La mission de cette sensationnelle petite bombe, digne héritière de la GTi d’antan, ne fut qu’à moitié accomplie, car les compromis de l’ère moderne ne l’aidèrent pas à faire totalement oublier la Saxo. Elle n’était point exempte de défaut, à commencer par la finition intérieure qui n’était pas des meilleures. Le compteur numérique fit regretter aux pilotes amateurs les cadrans de la Saxo. Elle était aussi dotée d’une assistance au freinage d’urgence qui surprend en conduite sportive. Son adoption sur une telle voiture est très étonnante, ne dites pas dangereuse ! Se retrouver à faire la révérence aux passants au premier freinage d’urgence, cela devrait être interdit dans une voiture dite « sportive » !

Elle réussit pourtant l’exploit d’une position de conduite bien meilleure que dans la Saxo VTS et d’une linéarité en usage quotidien bien plus exploitable ! Elle avait aussi une arme secrète à son lancement : être la GTi la moins chère du marché (15.400 € en 2006, contre 17.005 € pour une Fiesta ST et 18.990 € pour une Colt CZT) ! La règle tient toujours sur le marché de l’occasion actuel : des exemplaires plus ou moins kilométrés se touchent à moins de 2000 € et de très beaux modèles s’obtiennent déjà entre 2000 et 3000 € ! Pas mal pour une citadine Euro 4, bien équipée, avec un palmarès sportif qui plus est. Un « dailydriver » polyvalent tout à fait pertinent ! On tient probablement là un futur collector, car elle est une des dernières représentantes des Citroën avec le diable au corps, combiné à son design singulier. Rien de plus délicieux qu’une GTi, encore relativement « moderne », à son creux de la vague…

 

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